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Justice

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05 mai 2017

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

84 mois pour invasion de domicile, séquestration et violence conjugale

©TC Media - Lucie Charest

L’honorable juge Josée Bélanger a prononcé une sentence sévère dans l’affaire Réjean Monderie le 5 mai au Palais de justice de Ville-Marie. Elle a même outrepassé d’un an la suggestion de la Couronne.

Elle n’a pas cru au repentir de dernière minute de l’accusé qui s’est dit ouvert à entreprendre une thérapie lors des représentations sur sentence le 3 mai, alors qu’il y apparaissait jusqu’alors fermé comme une huitre d’après le rapport présentenciel. Ses antécédents en matière de violence conjugale, quoique peu nombreux, en 1994 et 2011 illustrent un risque de récidive très élevé.
Dans pareille affaire, il lui est apparu important de donner une peine dissuasive, qui dénonce de tels comportements et isole le délinquant de la société. Dans les trois dossiers de menaces de mort, d’invasion de domicile, de séquestration, de voies de faits avec lésions qui se sont déroulés à Nédélec les 26 janvier, 2 et 3 février, elle a constaté une escalade de violence conjugale, une préméditation.
«M. a débranché le téléphone avant d’enfoncer la porte, a-t-elle rappelé. En plus de toute la violence physique dont il a fait preuve envers son ex conjointe, il l’a placée dans une situation dégradante, alors qu’elle a dû s’enfuir chez le voisin pour demander de l’aide les mains liées derrière le dos, à moitié nue. Notre domicile doit être un sanctuaire, une forteresse où l’on se sent en sécurité et protégé de toute menace. L’invasion de domicile est quelque chose de très grave.»
Lors des représentations sur sentence, la Couronne, représentée par Me Marc-André Roy, avait suggéré 72 mois moins l’équivalent de 22 mois et demi déjà purgés. La défense, Me Pierre Grygel, avait pour sa part suggéré 2 ans moins 1 jour moins le temps déjà purgé. La juge Bélanger a ordonné 84 mois moins le temps déjà écoulé, soit 61 mois et demi à demeurer derrière les barreaux.
Stéphanie Coutu, coordonnatrice à la Maison d’hébergement l’Équinoxe, a assisté aux représentations sur sentence. «Porter plainte, c’est la façon de dire que la violence conjugale, c’est criminel, c’est illégal, on doit la dénoncer, a-t-elle insisté. Plus les victimes dénonceront, plus les sentences seront conséquentes, et plus un message clair sera envoyé à la société.»

Notre domicile doit être un sanctuaire, une forteresse où l’on se sent en sécurité et protégé de toute menace. L’invasion de domicile est quelque chose de très grave. -Honorable juge Josée Bélanger

Lire aussi : Affaire Monderie : une invasion de domicile d’une rare violence
 

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