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27 février 2017

Une infirmière de Rouyn-Noranda s’injecte de la morphine au travail

Conseils de discipline: des fautes troublantes dans la région

Infirmières

©Depositphotos.com/sudok1

Depuis cinq ans, les conseils de discipline de plusieurs ordres professionnels ont eu à sévir contre leurs membres en Abitibi-Témiscamingue. La Frontière a ainsi pu répertorier plus d’une trentaine de cas, touchant différentes professions. Certains d’entre eux donnent froid dans le dos, particulièrement ceux touchant les travailleurs de la santé.

Depuis le 1er janvier 2012, 36 professionnels de la région ont dû subir une audience de la part du conseil de discipline ou de déontologie de leur ordre. Si quatre d’entre eux ont été acquittés des accusations de fautes professionnelles qui pesaient contre eux, les autres ont été condamnés à des peines allant de simples amendes à des radiations de plusieurs années.

En substituant le médicament par de l’eau, l’infirmière a ainsi prolongé inutilement les souffrances de patients de l’hôpital de Val-d’Or -Extrait du jugement

Certaines fautes sont de gravité moindre, comme ce pharmacien de Val-d’Or qui, à la demande de deux patients, a omis d’inscrire dans leurs dossiers qu’ils consommaient du Cialis. D’autres fautes sont toutefois bien plus graves, voire même criminelles dans certains cas. Ce sont ces cas importants qui sont relatés ici.

Une infirmière s’injecte de la morphine au travail

L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a radié, en 2015, pour une période de 9 mois, une infirmière travaillant alors à l’hôpital de Rouyn-Noranda, notamment pour s’être injecté de la morphine pendant son quart de travail et pour avoir volé son employeur. Donc, en plus de voler, elle planait... Si elle a finalement plaidé coupable, l’infirmière mise en cause avait commencé par nier le tout, inventant même une preuve qu’elle n’avait pas une seringue, mais bien un stylo lorsqu’elle a été surprise par une collègue de travail.

Vol de Fentanyl au CSSS de Val-d’Or

Toujours dans le domaine médical, cette fois à l’hôpital de Val-d’Or, une infirmière a été surprise à plusieurs reprises à voler du Fentanyl et à tenter de dissimuler ses vols en remplaçant le médicament dédié aux patients par de l’eau. Les vols étaient pour sa consommation personnelle.

Or, ce délit est d’autant plus grave que le Fentanyl, qui est 100 fois plus puissant que la morphine, est prescrit aux patients les plus souffrants. En substituant le médicament par de l’eau, l’infirmière a ainsi prolongé inutilement les souffrances de patients de l’hôpital de Val-d’Or. Or, pour l’Ordre des infirmières, c’est cette substitution qui constitue la plus grave infraction. En plus d’avoir été congédiée sur-le-champ, l’infirmière a aussi été radiée pour deux ans fermes.

Un travailleur social qui se masturbe à l’école primaire

Un travailleur social d’une trentaine d’années qui travaillait à l’école primaire La Galinée de Matagami s’est masturbé devant des enfants alors âgés de 11 et 12 ans dans les salles de bain de l’école à une dizaine d’occasions.

S’il a été reconnu coupable par la justice criminelle, l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec ne lui a imposé comme sanction qu’une interdiction de travailler avec une clientèle de moins de 16 ans. Notons que ce travailleur social n’a pas été condamné à la prison non plus.

Une intervenante tombe amoureuse d’un mineur

Alors à l’emploi du Centre jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue à Val-d’Or, une travailleuse sociale qui intervient régulièrement avec un jeune homme de 17 ans tombe amoureuse de ce dernier. Leur relation s’est même poursuivie après la majorité de celui-ci. Plus d’un an après avoir été désignée intervenante principale auprès de cet adolescent, la travailleuse sociale a remis une lettre de démission au Centre jeunesse. C’est à ce moment qu’elle déménage dans la municipalité du jeune homme afin d’aller habiter avec lui, chez les parents de ce dernier.

Leur relation aura duré au moins deux ans et demi. En plus d’avoir été condamnée en Cour criminelle pour attouchements sexuels à l’égard d’un mineur qui était en situation de dépendance, la travailleuse sociale a signé un engagement envers son ordre professionnel l’obligeant à ne plus utiliser le titre «TS». Elle a également été radiée pour trois ans.

D’autres décisions

- Un médecin tente d’embrasser une patiente

Un médecin toujours à l’emploi de l’hôpital de Rouyn-Noranda a été radié pendant sept mois par le Collège des médecins pour avoir tenté d’embrasser la mère d’un bébé alors hospitalisé.

- Une psychologue amoureuse de son patient

L’été dernier, à Val-d’Or, une psychologue a été trouvée coupable d’avoir eu une relation amoureuse avec un patient, alors qu’elle rédigeait toujours des rapports psychologiques pour lui. Elle a été radiée par son Ordre pour cinq mois en plus d’être sanctionnée d’une amende de 1000 $.

- Un conseiller financier qui «emprunte» de l’argent à sa cliente

À Val-d’Or, un conseiller financier s’est placé en conflit d’intérêt en agissant à titre de représentant en épargne collective pour une Succession alors qu’il était lui-même co-liquidateur de cette Succession. Qui plus est, il a «emprunté» 12 500 $ à la Succession en 13 versements différents. Le jugement lui donnait 18 mois pour rembourser l’argent, en plus d’une radiation de 5 ans par la Chambre de la sécurité financière. Il a aussi écopé de 10 000 $ d’amende.

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