Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Élection municipale

Retour

24 octobre 2017

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Débat : quatre candidats à la préfecture amoureux de leur territoire

©TC Media - Lucie Charest

Tenons-nous le pour dit, les quatre candidats à la préfecture aiment leur Témiscamingue, et souhaitent le meilleur pour leurs concitoyens. Si leurs visions sont similaires pour la santé, les fusions municipales, la protection de l’eau, elles diffèrent sur le développement économique, la démographie, l’éducation et les moyens pour arriver à leurs fins.

Lire aussi : Attentes et préoccupations des quatre candidats à la préfecture

C’est ce qui est ressorti lors du débat organisé par les médias locaux le 23 octobre au Théâtre du Rift à Ville-Marie auquel un peu plus de 150 personnes de tous les âges ont assisté. Tout D’abord, Claire Bolduc s’est présentée en anglais et en français. Elle a rappelé à quel point la solidarité, la concertation, l’écoute et la sagesse pour prendre des décisions pouvaient conduire à un équilibre nécessaire.
Bernard Flebus a confié que ce qui l’avait gardé au Témiscamingue depuis 28 ans, c’était les gens, les grands espaces, et toutes les promesses contenues dans ce territoire. Renald Baril, a affirmé avoir de bonnes idées et des solutions à apporter. Gilles Lepage, moins connu que Bolduc et Flebus, a sans doute surpris par l’étendue de ses connaissances et sa détermination.

Quelques enjeux
Les quatre candidats s’entendent pour dire que la santé est la priorité. «Nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone, il faut s’opposer aux décisions prises au-dessus de nos têtes, les forcer à remplir leurs obligations envers la population», a proposé Claire Bolduc. «Il faut cesser d’être alarmiste, a affirmé à son tour Bernard Flebus. Il faudrait sans doute se rapprocher des Premières Nations, et parler d’une même voix. Eux-aussi sont des usagers de la santé.» Trouver du financement pour payer nos infirmières, nos préposés et le maintien à domicile aiderait, selon Renald Baril. Gilles Lepage, quant à lui, demanderait aux intervenants de la santé, ceux qui vivent les problématiques au quotidien, de préparer un mémoire après avoir discuté avec la population. Tous quatre s’entendent qu’il faut agir.

©TC Media - Lucie Charest

Un peu plus de 150 personnes de tous âges ont assisté au débat.

La grande gagnante ce soir, c’est la démocratie. Les quatre candidats aiment le Témiscamingue, ils sont prêts à le défendre. À eux quatre, ils nous ont brossé un portrait complet de notre réalité. -Philippe Barette

Convergences et divergences
Si les quatre candidats s’entendent sur les fusions qu’il ne faut pas imposer aux citoyens mais les laisser décider pour eux-mêmes, il en est tout autrement de la gestion de la forêt et des projets de mini-centrales hydroélectriques et l’environnement.
Gilles Lepage a mis en garde contre la dévastation de nos ressources, notre plus grande richesse. Il a également questionné Claire Bolduc sur les moyens à prendre pour contrer l’infiltration de la nappe phréatique par les résidus des dépotoirs en tranchées maintenus sur le territoire. Renald Baril se demande où l’industrie trouvera du bois dans quelques années et ce que les citoyens feront quand ils auront rempli leurs écocentres. Claire Bolduc a parlé de l’eau potable qu’il fallait à tout prix protéger et a dit appuyer les projets de mini centrales hydroélectriques qui auraient de bonnes retombées économiques pour le milieu. Flebus a proposé des parterres de peupliers en guise de champs d’épuration pour les municipalités qui déversent leurs égouts dans les lacs.

Traits dominants
Le débat, d’une durée d’un peu plus de deux heures, s’est sommes toutes déroulé dans une belle convivialité tout au long des échanges, à l’image des Témiscamiens qui n’aiment pas la chicane. Gilles Lepage aura sans doute été la révélation de la soirée, il s’est présenté avec des chiffres, des données qu’il semblait maîtriser à fond. Renald Baril, un candidat un peu moins articulé que ses trois collègues, s’est illustré comme un homme de cœur, amoureux de son territoire natal à la conquête de solutions. Il a à quelques reprises visé Claire Bolduc et Bernard Flebus, personnalités publiques à la notoriété déjà établie, en leur disant qu’il était temps d’arrêter de se complaire dans de beaux discours et de passer à l’action. «Il y en a qui sont encore sur la Marche verte. C’est un beau bateau, mais ça n’a rien donné, ça a rien changé», a-t-il soutenu.
Bernard Flebus, maire sortant de Ville-Marie, a paru faire preuve de retenue à plusieurs reprises, craignant possiblement d’être perçu comme un fauteur de trouble selon l’étiquette que le préfet Warolin s’est appliqué à lui coller au front chaque fois qu’il ne partageait pas son point de vue. Claire Bolduc n’a pas hésité à profiter de cette faille chez son plus proche adversaire.
«Vous êtes réputé avoir été l’élément discordant à la MRC au cours des dernières années, a-t-elle lancé. Comment allez-vous vous y prendre pour former des comités et faire travailler les gens ensemble.» «J’ai aussi réalisé des ententes avec d’autres municipalités», a-t-il riposté, un peu surpris de l’attaque directe. «Vous n’avez pas répondu à ma question. Je vous demande, vous qui avez été l’élément discordant», a-t-elle martelé. D’une manière, ce ton autoritaire a semblé ramener Mme Bolduc, renommée à l’échelle provinciale pour sa grande capacité à rallier les gens autour d’un consensus fort, au même niveau que les reproches qu’elle adressait vigoureusement à Flebus.


Au terme du débat, Philippe Barette, qui a été tour à tour conseiller, maire, préfet pendant près de 30 ans à Témiscaming, était on ne peut plus emballé. «La grande gagnante ce soir, c’est la démocratie, s’est-il réjoui. Les quatre candidats aiment le Témiscamingue, ils sont prêts à le défendre. À eux quatre, ils nous ont brossé un portrait complet de notre réalité. Ceux qui n’étaient pas ici, devraient écouter le débat sur nos télés communautaires. Il comprendraient pourquoi c’est si important de s’impliquer en politique municipale.»
 

©TC Media - Lucie Charest

Philippe Barette, impliqué en politique municipale pendant près de 30 ans à Témiscaming n'aurait manqué ce débat pour rien au monde.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média