08 décembre 2017

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

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©Photo gracieuseté

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Outre les arrêts de travail au Pavillon Duhamel, la majorité des plaintes récemment formulées auprès du syndicat concernaient le harcèlement en milieu de travail. Deux enquêtes ont été déclenchées au cours de la dernière année. À la demande du syndicat et de l’employeur, la firme de consultant BCH de Rouyn-Noranda a amorcé une enquête sur le climat de travail en mars 2017. Les résultats de l’enquête et les recommandations en découlant ont été déposés en juin.
«Nous ne pouvons vous livrer le contenu de cette enquête, a noté Patrice Larivière, président du syndicat CSN-SRPPSAM. Cependant, comme nos représentants syndicaux nous avaient avisés qu’aucune rencontre avec la partie patronale n’avait encore eu lieu en août et que nous avions entre-temps reçu de multiples plaintes, nous avons décidé d’entreprendre notre propre enquête. Finalement, nous avons appris qu’un comité pour mettre en application les recommandations de BCH avait été formé plus tard cet automne.»
L’enquête du syndicat qui a pris naissance au Pavillon Duhamel est toujours en cours et a même été élargie à l’échelle régionale, afin que tous les membres qui le souhaitent puissent se faire entendre. Les résultats de cette deuxième enquête devraient être compilés après la période des Fêtes.

©TC Media - Lucie Charest

Des enquêteurs se seraient rendus au Pavillon Duhamel, situé à Ville-Marie, dans la semaine du 20 novembre.

Quand la figure décisionnelle n’est pas présente, c’est plus difficile pour les employés d’écouter un collègue qui n’a pas l’autorité pour s’acquitter de la tâche de supervision. -Patrice Larivière

Premiers constats du syndicat
Dans le cas du Pavillon Duhamel, une vingtaine de personnes ont été rencontrées par le syndicat. Les premiers constats ont mis en lumière un climat d’insécurité où les employés seraient souvent laissés à eux-mêmes et où ils seraient en quelque sorte forcés d’appliquer la discipline entre eux, en l’absence du chef de service.
«Avec les nouvelles structures, les chefs de service sont souvent en déplacement sur le territoire, a noté M. Larivière. Pendant ce temps, ils doivent déléguer leurs tâches à des subalternes qui ne sont pas formés pour le faire. Principalement au Pavillon Duhamel, comme c’est un petit milieu, les gens ont souvent peur de se froisser les uns les autres.
«Et il devient difficile de s’assurer que le travail est effectué correctement, a-t-il poursuivi. Quand la figure décisionnelle n’est pas présente, c’est plus difficile pour les employés d’écouter un collègue qui n’a pas l’autorité pour s’acquitter de la tâche de supervision. Dans de telles conditions, il n’est pas étonnant de voir des surcharges de travail s’accumuler à des endroits et de voir un climat de travail s’envenimer.»
Également, lorsqu’il arrive que les tâches de chacun ne soient pas toujours clairement définies, il peut dès lors devenir hasardeux de vérifier qu’elles aient été adéquatement accomplies, selon M. Larivière.

Chiffres contestés

En fin de journée vendredi, le CISSS-AT a contredit les chiffres du syndicat par voie de communiqué en se basant sur le ratio d'assurance salaire de cette catégorie.  «Il est plutôt de 12 % des 2000 membres alors que le ratio de l’établissement est de 9 % de l’ensemble des employés du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue», peut-on y lire.