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01 septembre 2017

Libéré malgré plusieurs bris de conditions successifs

Sébastien Gagnon est accusé d’avoir obtenu les services sexuels d’une mineure

©Photo tirée de Facebook

Malgré plusieurs bris récents de conditions, Sébastien Gagnon, notamment accusé d’avoir payé et obtenu les services sexuels d’une adolescente et de contacts sexuels sur une autre victime d’âge mineur, a obtenu sa libération. Il s’est cependant engagé à suivre une thérapie de six mois pour régler son problème de consommation de stupéfiants.

Le 30 mai 2016 au Palais de justice de Rouyn-Noranda, Gagnon, 27 ans, avait plaidé non-coupable à cinq chefs d’accusation: contacts sexuels, incitation à des contacts sexuels et séquestration d’une victime âgée de moins de 16 ans; obtention, moyennant rétribution, des services sexuels d’une personne âgée de moins de 18 ans; et trafic de stupéfiants.

Vous êtes quelqu’un de pas fiable, pas une minute -Le juge Jacques Ladouceur

Le 20 juin 2017, il avait été accusé de trois bris de conditions. À trois reprises, le 27 avril, le 29 avril et le 20 juin, il aurait consommé de l’alcool et/ou des stupéfiants, alors qu’il s’était engagé à ne pas le faire. Lors de son arrestation, il aurait également transmis une menace de causer des dommages à sa cellule. Il avait cependant été libéré.

Le 9 juillet, Gagnon aurait de nouveau brisé deux engagements, soit de respecter un couvre-feu et de s’abstenir de consommer de l’alcool. Puis, le 16 juillet, il aurait une fois encore omis de respecter un couvre-feu. Cette dernière infraction a mené à son arrestation. Depuis, il était gardé en détention préventive.

Psychose et stupéfiants

Lors de son enquête sur remise en liberté, le 1er septembre, Gagnon, qui était représenté par Me Jean-Francis Bonnette, s’est engagé à suivre une thérapie de six mois pour régler son problème de consommation de stupéfiants.

«Ça fait trois ans que je consomme, a-t-il indiqué au juge Jacques Ladouceur. Je pouvais prendre du speed jusqu’à 10 fois par jour et de la cocaïne. Je sais que tous mes problèmes découlent de là et je veux régler ça une fois pour toutes. À Malartic, on a aussi découvert que je souffrais d’une psychose. J’ai depuis un traitement aux antipsychotiques. J’ai aussi cessé toute consommation de drogue depuis le mois de mai. Je suis très fort mentalement. Ça fait plus d’un mois que je suis en détention à Amos. J’ai réfléchi et appris beaucoup. J’ai tout perdu et maintenant, je veux vraiment repartir à neuf.»

Comme une carte de Monopoly

La procureure de la Couronne, Me Mélanie Gagné, s’est toutefois opposée à la libération de Gagnon, soutenant qu’il agissait par pur opportunisme.

«On parle de plusieurs bris de conditions pourtant faciles à respecter. Des bris qui sont survenus dans un intervalle très rapproché et à un moment de sa vie où il était devenu sobre. Son problème de consommation ne serait donc pas en cause. Monsieur affirme aussi avoir été traité pour une dépression sévère, tout en précisant qu’il avait volontairement mis fin au traitement. Cette proposition de thérapie m’apparaît comme une carte "Sortez de prison sans frais" de Monopoly», a-t-elle fait valoir.

Plusieurs mises en garde

Stipulant que la défense avait prouvé hors de tout doute raisonnable que celui-ci ne représentait pas une menace pour la société, le juge Ladouceur a remis Gagnon en liberté. Il a cependant émis plusieurs mises en garde.

«Les commentaires de Me Gagné ne sont pas frivoles, a-t-il signalé. Le rapport du psychiatre indique que vous avez une personnalité narcissique. Vous vous présentez donc sous votre meilleur jour. Il précise aussi que vous vivez un problème très sévère de consommation de stupéfiants, que vous n’admettez pas complètement. Vous êtes quelqu’un de pas fiable, pas une minute. Vous devez comprendre qu’on ne joue pas au Monopoly. Ce n’est pas une partie de plaisir qui s’en vient pour vous, mais un moment déterminant dans votre vie. Vous devez donc faire les efforts qui s’imposent. Si vous allez en thérapie seulement pour épater la galerie, vous allez retourner en détention.»

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