17 juillet 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

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©TC Media - Patrick Rodrigue

Le 17 juillet au Palais de justice de Rouyn-Noranda, Vincent Perreault, 37 ans, a été condamné à six mois de détention dans la collectivité après avoir plaidé coupable, le 5 avril, à des chefs de conduite avec une quantité d’alcool dans le sang supérieure à la limite permise, de délit de fuite à la suite d’un accident et de possession de stupéfiants.

Les faits s’étaient déroulés le 30 octobre 2015 dans le stationnement du bar Le Sportif de Rouyn-Noranda. Dans une vidéo de surveillance qui a été diffusée au tribunal, on pouvait voir Perreault monter dans son véhicule et, pendant environ trois minutes, heurter trois autres véhicules à quelques reprises avant réussir de prendre la route. Il était alors quelques minutes après midi.

Au bord du coma éthylique

«Lorsque l’accusé a été arrêté, il présentait un taux de 303 milligrammes d’alcool par 100 millilitres de sang, alors que la limite permise est de 80», a relaté la procureure de la Couronne, M^e Mélissa Plante.

Elle a cité le rapport présentenciel, qui mentionnait que Perreault vit un problème de consommation d’alcool et qu’il tente de le régler en assistant à des rencontres des Alcooliques anonymes. «Malgré tout, il avoue consommer encore de l’alcool, a signalé M^e Plante. Je suggère donc une peine de six mois de détention dans la collectivité, assortie d’une probation surveillée de deux ans et d’une interdiction de conduire de deux ans parce que Monsieur est un danger public.»

Il s’agissait d’une suggestion commune. L’avocat de la défense, M^e Marc Lemay, a d’ailleurs ajouté que lors de son arrestation, son client, qui n’avait pas d’antécédents judiciaires, était au bord du coma éthylique. «Il est parfaitement au courant qu’il aurait pu tuer quelqu’un», a-t-il mentionné. «Je suis vraiment désolé. Je n’ai pas d’explication pour ce qui est arrivé ce matin-là», a témoigné Perreault.

Plus d’un problème à régler

«Vous avez commencé à consommer beaucoup d’alcool très tôt dans la matinée. C’est rendu grave. D’autant plus qu’effectivement, vous auriez pu tuer quelqu’un. Je lis dans le rapport présentenciel que lorsque vous étiez dans l’armée, vous aviez suivi une thérapie et que votre consommation avait diminué. Là, elle est repartie vers le haut. Je pense que vous avez d’autres problèmes à régler, vous ne trouvez pas?», a lancé le juge Grimard à l’endroit de Perreault avant d’approuver la suggestion commune des deux avocats.