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12 juin 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Une nouvelle juge à la Cour supérieure de la région

Son assignation pourrait ne durer que quelques mois

©Barreau de Montréal

L’Abitibi-Témiscamingue compte une nouvelle juge de la Cour supérieure du Québec en la personne d’Aline Quach. Cette assignation pourrait cependant n’être que temporaire.

La nomination a été officialisée le 9 juin par la ministre fédérale de la Justice, Jody Wilson-Raibould. Mme Quach sera affectée aux districts judiciaires de Rouyn-Noranda, du Témiscamingue et de la MRC d’Abitibi. Elle remplace le juge Jocelyn Geoffroy, qui a été muté à Trois-Rivières.

À titre de juge de la Cour supérieure, Aline Quach sera notamment chargée d’entendre tout litige dont la valeur en cause dépasse les 85 000 $. Elle aura aussi compétence exclusive pour les cas de divorce et de faillite, pour l’homologation d’un mandat d’inaptitude ou la vérification d’un testament et pour entendre, entre autres, les actions collectives et les demandes d’injonction.

Assignation temporaire

En entrevue au média d’information juridique Droit-Inc.com, le président de la division du Québec de l’Association du Barreau canadien, Me Stéphane Lacoste, a salué la rapidité avec laquelle le poste a été comblé. Il a cependant mentionné que l’assignation de Mme Quach en territoire abitibien pourrait n’être que temporaire.

«La ministre Wilson-Raibould et le juge en chef de la Cour supérieure du Québec, Jacques R. Fournier, ont l’intention que la juge Quach siège à Montréal, où elle a fait carrière. Quand la loi d’exécution du budget 2017 sera adoptée, des postes supplémentaires seront créés à travers le Canada. La juge Quach pourra alors être transférée à Montréal et un juriste de l’Abitibi-Témiscamingue sera nommé à Amos», a-t-il déclaré.

Défenseure des droits des démunis

Née au Vietnam, Aline Quach s’est retrouvée à l’âge de deux ans dans un camp de réfugiés à Guam avant d’immigrer au Québec, que sa famille avait choisi pour son caractère francophone. Passionnée de droit, sa première plaidoirie a consisté à convaincre ses parents, qui la voyaient plutôt en médecine, de la laisser s’inscrire à la Faculté de droit de l’Université de Montréal.

Après un stage à l’Aide juridique, elle a été admise au Barreau du Québec en 1996. Après quelques années en pratique privée, Mme Quach est retournée à l’Aide juridique. Elle y pratiquait essentiellement en droit familial, agissant aussi de temps à autre en droit civil et administratif ainsi que dans des dossiers de défense des droits sociaux des personnes démunies.

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