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29 mai 2017

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Cinq ans après les faits, Denis St-Pierre connaîtra sa sentence

Délit de fuite et conduite avec capacités affaiblies ayant causé la mort

Coupable de délit de fuite et de conduite avec les capacités affaiblies ayant causé la mort, Denis St-Pierre connaîtra sa sentence en septembre, soit cinq ans après les faits qui ont coûté la vie à Claude-Olivier Tanguay.

Le juge Marc E. Grimard devra trancher entre la proposition de la Couronne et celle de la défense. La procureure de la Couronne, Me Véronic Picard, a réclamé une peine d’emprisonnement de trois ans pour le chef d’accusation de conduites avec les capacités affaiblies ayant causé la mort. Elle a aussi suggéré un an de prison pour le délit de fuite et demandé que cette peine soit consécutive à la précédente. Si le juge Grimard devait acquiescer, St-Pierre passerait les quatre prochaines années derrière les barreaux. Il lui serait aussi interdit de conduire pour les cinq prochaines années.

L’avocat de St-Pierre, Me Claude Bédard, a plutôt proposé une peine globale de 21 mois de prison. De plus, il a aussi demandé à ce que l’interdiction de conduire soit de trois ans.

De graves facteurs

Pour la procureure de la Couronne, plusieurs facteurs de cette cause sont aggravants. Elle a notamment cité le fait que les gestes de Denis St-Pierre ont eu des conséquences graves sur la victime et sa famille. «Ses gestes ont entraîné le décès de Claude-Olivier Tanguay. Ce fut aussi un processus long et difficile pour la famille, comme elle l’indique dans sa déclaration», a soutenu Me Picard.

Denis St-Pierre a fourni une version des faits qui ne concordait aucunement avec la preuve. Il a monté une histoire pour se disculper. Il ne démontre aucun remords et se déresponsabilise complètement -Me Véronic Picard

Parmi les autres facteurs aggravants, on retrouve notamment le fait d’avoir été intoxiqué par l’alcool (un taux variant entre 220 à 291 mg d’alcool par 100 ml de sang) et de ne pas avoir porté assistance à son ami. «Denis St-Pierre a fourni une version des faits qui ne concordait aucunement avec la preuve. Il a monté une histoire pour se disculper. Il ne démontre aucun remords et se déresponsabilise complètement», a-t-elle soulevé.

La procureure a par ailleurs a concédé que l’absence d’antécédents judiciaires était un facteur atténuant.

Pas d’imprudence

Dans sa plaidoirie, Me Bédard a fait valoir que plusieurs faits pouvaient être considérés atténuants. «En aucun temps la vitesse n’a été un facteur. Mon client n’a pas de problème d’alcool et il ne présentea pas de risque de récidive. Il n’a pas un mauvais dossier au niveau de la sécurité routière.»

Il a aussi rappelé la contre-expertise effectuée par la défense lors du procès. «La victime n’était pas visible. Elle était étendue au sol, dans une courbe, dans un lieu mal éclairé. Elle ne pouvait être vue qu’au dernier moment», a-t-il soutenu.

L’avocat de St-Pierre a aussi critiqué le facteur aggravant d’intoxication à l’alcool, soutenant que l’expertise ne tenait pas compte du fait que son client avait continué à boire de l’alcool rendu chez lui et que cela a pu affecter le résultat.

Devant la différence entre les deux propositions, le juge Marc E. Grimard s’est accordé un temps de réflexion. Il rendra sa sentence le 15 septembre.

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