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08 mai 2024

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Les préoccupations liées au nucléaire à Chalk River s’accentuent

Le chef Haymond n’est pas le seul à s’inquiéter de la conformité réglementaire des eaux usées des Laboratoires de Chalk River en Ontario.

Lance Haymond

©Gracieuseté

NUCLÉAIRE – La non-conformité aux exigences réglementaires des eaux usées divulguée dans le récent bulletin des Laboratoires Nucléaires canadiens (LNC) a fait monter les inquiétudes d’un cran. Cette non-conformité a été repérée lors d’un échantillonnage de routine des effluents de l’usine sanitaire de traitement des eaux usées classiques des Laboratoires de Chalk River.

« Cette constatation est troublante, surtout compte tenu du contexte environnemental délicat du bassin versant de la rivière des Outaouais qui revêt une importance spirituelle et culturelle fondamentale pour nos collectivités sur le territoire non cédé de la Première Nation de Kebaowek », peut-on lire dans une lettre écrite par Lance Haymond, chef de la Première Nation de Kebaowek, et appuyée par cinq autres signataires. 

Cette non-conformité a été découverte pour la première fois par les LNC en février 2024, selon les indications fournies dans la missive. Il est apparu important aux signataires d’informer le public des contaminants qui dépassent les limites, de l'étendue du dépassement, et s'ils sont radioactifs. 

Actions réclamées 

Ce manque de transparence soulève de sérieuses préoccupations quant aux impacts potentiels sur la santé publique et l'environnement, mettant en évidence le besoin urgent d'une plus grande responsabilité et ouverture dans les opérations des LNC. 

À cet effet, des actions ciblées sont réclamées. Il s’agit d’enquêtes approfondies du LNC afin de déterminer et révéler les causes profondes et l'étendue de la non-conformité, et d’identifier les mesures correctives; de mettre en place des mesures de conformité prises en consultation avec la Première Nation de Kebaowek sur chaque étape et enfin rehausser la transparence, la reddition de comptes et la responsabilisation dans le traitement et le signalement d’incidents. 

« Nous demandons à la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), au ministre Steven Guilbeault et aux autres autorités compétentes, de surveiller de près la situation et de veiller à ce que les LNC s'acquittent de leurs obligations en matière de protection de l'environnement et de la santé publique, a indiqué le chef Haymond. Cet incident met en évidence des préoccupations plus larges concernant l'adhésion des LNC aux normes et obligations réglementaires du gouvernement du Canada en vertu de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). » 

« Cette constatation est troublante, surtout compte tenu du contexte environnemental délicat du bassin versant de la rivière des Outaouais qui revêt une importance spirituelle et culturelle fondamentale pour nos collectivités sur le territoire non cédé de la Première Nation de Kebaowek »  - Lance Haymond et cosignataires

Inquiétudes 

Rappelons que la rivière des Outaouais est une source d'eau potable pour de nombreuses collectivités de l'Ontario et du Québec. Le rejet d'effluents non conformes dans ce bassin hydrographique poserait des risques pour la santé et l'intégrité des écosystèmes de la rivière. Cela soulève également des inquiétudes concernant l’emplacement de l’Installation de gestion des déchets près de la surface (IGDPS), sur la propriété des LNC. 

Les soussignés, Lance Haymond, Gordon Edwards, Ph.D. Coalition canadienne pour la responsabilité nucléaire, Ole Hendrickson, Ph.D. citoyens concernés du comté et de la région de Renfrew de même que Sébastien Lemire, député bloquiste d'Abitibi-Témiscamingue et deux de ses collègues bloquistes Mario Simard, député de Jonquière et Monique Pauzé, députée de Repentigny réitèrent par cette lettre rendue publique le 7 mai leurs préoccupations et celles de 140 municipalités de l’Ontario et du Québec. 

« Nous attendons avec intérêt une réponse rapide et transparente des autorités compétentes pour répondre à ces préoccupations urgentes et protéger la santé et le bien-être de nos communautés et de nos écosystèmes », ont-ils conclu. 

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