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20 février 2017

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Claudia Lemire devra rembourser 5000 $ au Rodéo du camion

©Photo Gracieuseté

Pratiquement six ans après les faits, Claudia Lemire, ex-bénévole et ex-employée du Rodéo du camion de Notre-Dame-du-Nord, a plaidé coupable à des accusations de vol de 17 860 $ alors qu’elle faisait face à des accusations totalisant près du double, soit 30 860 $.

Elle s’est présentée devant l’honorable juge Marc E. Grimard, vêtue d’un pantailleur noir le 20 février 2017 au Palais de justice de Ville-Marie. Elle y a enregistré un plaidoyer de culpabilité à des accusations de vol et fraude au Rodéo du camion survenus entre le  31 juillet et le 15 août 2011.

«Elle a été bénévole au Rodéo du camion pendant plusieurs années et a par la suite été adjointe administrative, a relaté la Couronne, Me Marc-André Roy. À un moment, elle a été responsable des dépôts bancaires. Alors que des sommes manquaient dans les dépôts de l’organisme sans but lucratif, nous avons la preuve que des sommes étaient déposées dans son compte personnel.»

Alors que des sommes manquaient dans les dépôts de l’organisme sans but lucratif, nous avons la preuve que des sommes étaient déposées dans son compte personnel. -Marc-André Roy

Selon la défense, Me Érika Marrier, ces sommes auraient été utilisées pour éponger des dettes de Mme Lemire, mère de deux enfants, qui traversait une période difficile au moment des faits. «Elle n’a pas d’antécédent judiciaire, elle cumule aujourd’hui deux emplois dans un restaurant et à son salon d’esthétique, a-t-elle fait valoir. Elle éprouve beaucoup de remords et subit déjà un jugement de sa communauté où elle habite encore.»

Point d’équilibre

Le juge Grimard a avoué que le point d’équilibre entre la confiance du public envers la justice et l’intérêt public était de plus en plus ténu. Il a accepté la demande commune de sentence de la Défense et de la Couronne. Mais il n’a pas manqué de réprimander Claudia Lemire pour avoir abusé de la bonne foi de son employeur. Il a également soulevé le fait que des organismes à but non lucratif avaient possiblement été privés de ces sommes habituellement redistribuées dans la communauté à même les surplus de l’événement.

Il a finalement ordonné qu’elle rembourse un premier 2500 $ pendant son sursis de cinq mois et un autre 2500 $ pendant sa probation de 24 mois. Il lui a également interdit de chercher, accepter ou conserver un emploi ou un travail bénévole où elle exercerait un pouvoir sur des biens, meubles, argents ou valeurs appartenant à autrui.

Selon Me Roy, une culpabilité pour une somme plus élevée aurait peut-être été prouvée dans le cadre d’un procès qui aurait duré quatre jours. Cependant, la sentence n’aurait pas forcément été plus sévère. C’est ce qui expliquerait l’équilibre à atteindre entre la confiance du public envers la justice et l’intérêt public évoqué plus haut.

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