Falco est en ce moment à l’étape de présenter son projet à la population afin de remplir les obligations issues du Bureau des Audiences Publiques sur l’Environnement (BAPE), dans le but de recevoir un décret qui autoriserait la mise en place du projet minier de la part du gouvernement du Québec.

Selon la vice-présidente Environnement, Développement Durable et Relations avec les Communautés, Hélène Cartier, la compagnie a déjà procédé à des modifications à la suite de commentaires recueillis auprès de la population.

« On a complètement revu certaines mesures concernant la protection de la qualité de l’eau, la ventilation et la qualité de l’air ainsi que tout le volet transport. En ce qui concerne l’eau potable, nous avons développé un processus de conduite double (pipeline) afin de s’assurer qu’il n’y ait pas de contamination pour le plan d’eau qui recevra cette eau. Nous avons également modifié le parcours que prendront nos camions de transport qui voyageront le stérile en contournant le chemin Jason, car des résidents avaient des craintes au sujet du bruit et de la poussière. On a donc modifié le trajet vers l’ancienne mine Norbec située dans le quartier D’Alembert. Nos ingénieurs ont également travaillé sur un système de filtration en amont de nos ventilateurs. Ceci n’est pas commun dans l’industrie mais nous l’avons fait pour nous adapter à cette condition particulière. »

La compagnie est toutefois consciente que les audiences publiques vont soulever d’autres préoccupations qui devront être adressées subséquemment.  

50% des résidus miniers sous terre 

Dans son plan de développement, Falco affirme que 50% du stérile produit par la mine sera enseveli dans les entrailles de la mine.

« On parle de cimentage afin d’éviter les affaissements », a ajouté Hélène Cartier.

Le reste des résidus miniers devraient être acheminés dans 2 parcs à résidus miniers, qui seront situés sur le site de l’ancienne mine Norbec, dans le secteur de D’Alembert.

La compagnie compte également s’attaquer au traitement de l’eau souterraine accumulée dans les anciennes galeries de la mine Horne, mais Falco confirme que les études entourant cet élément particulier ont été freinées lors de l’abandon partiel du projet lors de la phase de mise en valeur.

« On va avoir une usine pour traiter cette eau et nous avons déjà pris des échantillons afin de déterminer à quoi nous avons affaire. La mise en valeur aurait dû être faite avant mais nous avons 24 mois pour la construction et le financement concernant le dénoyage de la mine », a renchéri Hélène Cartier.

« Dans ce 2 ans là, la dernière année sera réservée à la construction des installations nécessaires pour traiter l’eau issue du dénoyage », a ajouté le président de Falco, Luc Lessard. 

« Nous voulons des audiences publiques » 

La direction de Falco dit avoir fait la demande pour des audiences publiques afin de rendre le projet le plus acceptable possible.

Ces rencontres devraient se faire après la fin de la période de consultation publique, qui se termine le 10 juin 2024.

Plusieurs groupes de protection de l’environnement de la région, notamment Mères au front - Rouyn-Noranda, le Comité ARET, le Regroupement vigilance mines Abitibi-Témiscamingue, Eau Secours, la Coalition Québec meilleure mine et MiningWatch Canada, avaient d’ailleurs, à travers un communiqué de presse, demandé que des audiences publiques officielles soient inscrites au registre.

Rappelons que le projet Horne 5 de Falco est un projet or-argent-cuivre-zinc d’une durée de vie de 15 ans, qui pourrait créer environ 500 emplois et qui nécessiterait un investissement total d’environ 1 milliard de dollars.

La nouvelle mine serait située sur le site de l’ancienne mine Quemont, adjacente à l’actuelle fonderie Horne.

Falco s’attend à entrer en production à la mi-2029 selon son échéancier.