La visite d'un député en sol témiscamien irrite le préfet Warolin

©Photo gracieuseté

À peine le député caquiste, Éric Lefebvre, avait-il quitté le Témiscamingue après une visite intensive de deux jours, où il était accompagné par Bernard Flebus, que le préfet Warolin clamait sa déception de ne pas avoir été rencontré tout comme la SDT et la Chambre de commerce.

Dans une charge plutôt virulente, Arnaud Warolin a reproché à Éric Lefebvre, député d’Athabaska et porte-parole de la CAQ pour les régions Abitibi-Témiscamingue, Côte Nord et du Nord du Québec, en matière de développement économique, de ne pas avoir rencontré les principaux acteurs en développement économique lors de sa visite. «C’est non seulement la preuve d’une méconnaissance du fonctionnement du développement économique des régions, mais c’est surtout un profond manque de respect envers ces acteurs du développement», a-t-il réprimandé.
Au sujet d’un constat rapporté dans des médias par Éric Lefebvre sur les craintes exprimées par des gens inquiets du traitement d’échantillons médicaux chez Optilab, la colère du bouillant préfet a monté d’un cran. «Je suis surpris que M. Flebus n’ait pas avisé son invité que notre région avait été exclue de ce projet, car il était présent à la rencontre où M. Boissonneault du CISSS-AT nous a informé des derniers développements dans ce dossier, s’est-il insurgé. Ce n’est pas en faisant peur à nos citoyens et en colportant de fausses informations que l’on aide un territoire.»
Réactions
De son côté, le député Éric Lefebvre s’est dit ravi de sa tournée témiscamienne, de ce qu’il y a découvert en rencontrant six maires, en visitant cinq entreprises, plusieurs organismes, ainsi que l’hôpital Témiscaming-Kipawa et l’hôpital de Ville-Marie. «Je suis très satisfait de mes rencontres avec les gens du Témiscamingue qui m’ont fait part de leurs inquiétudes en santé, sur la couverture du réseau cellulaire, l’accès à internet, l’agriculture, l’industrie du bois d’œuvre et la place que le gouvernement donne aux régions, a-t-il déclaré. Le temps étant restreint lors de ces tournées, nous n’avons pas eu la chance de rencontrer tous les intervenants et nous excusons auprès de ceux qui auraient aimé nous rencontrer».
Il a toutefois maintenu sa préoccupation au sujet du traitement des échantillons médicaux. «Il faut savoir que près de 70 % des échantillons de la région seront transportés et analysés au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), a-t-il affirmé avoir vérifié. Que va-t-il se passer l’hiver prochain lorsque des échantillons du Témiscamingue seront envoyés à Montréal pendant une tempête de neige majeure?»
Joint sur la route alors qu’il s’était rendu au Salon international de l’Alimentation (SIAL) à Toronto, Bernard Flebus, maire de Ville-Marie et ancien candidat caquiste, s’est quant à lui dit quelque peu surpris de cette réaction épidermique du préfet. «Si nous avons vexé M. Warolin, je m’en excuse bien humblement, a-t-il fait savoir. Je n’aurais jamais cru créer un pareil émoi chez-lui. Nous avions opté pour une visite terrain. Cette visite s’est faite au galop, notre listing de visite était vraiment très chargé.»

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