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18 mars 2024

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

Le Forestier en chef à Senneterre

Feux de forêt

Feux de forêt

©Le Citoyen - Christine Morasse

Le Forestier en chef ne peut prédire si d’autres feux de forêt de même ampleur toucheront la région au cours des prochaines années.

Trois mois et demi après avoir fait ses recommandations sur les réductions des possibilités forestières en raison des feux de forêt de 2023, le Forestier en chef, Louis Pelletier, s’est rendu à Senneterre le 15 mars pour donner l’heure juste aux intervenants forestiers locaux sur l’état de la situation actuel. 

Une centaine de personnes ont assisté à cette allocution, au Club de golf ARCN de Senneterre. D’entrée de jeu, le Forestier en chef a indiqué qu’il aurait des données plus concrètes au cours des prochaines semaines. « La récupération du bois brûlé est complétée, on va savoir quelle quantité de bois a été récoltée, indique-t-il. Il y a aussi 25 000 hectares de reboisement à faire par unité d’aménagement, qui est une autre étape à faire. » 

Louis Pelletier a rappelé l’impact des feux de forêt en 2023 pour les régions de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec.  Les feux ont affecté 3,4% du territoire d’aménagement de l’Abitibi-Témiscamingue (environ 91 000 ha) et 11% de celui du Nord-du-Québec (plus de 100 000 ha). En incluant une partie de la Mauricie, 13 des 17 unités d’aménagement forestier analysées en 2023 sont jugées préoccupantes.  

Les changements climatiques 

Pour le Forestier en chef, il est urgent d’agir si l’on veut maintenir les forêts au Québec. « Les stratégies d’aménagement doivent être révisées », affirme Louis Pelletier. À cet effet, il recommande une somme de 30 M$ par année pour cinq ans en vue de décliner les types de travaux forestiers à faire. « Il y a des choses plus difficiles à prévoir, dit le Forestier en chef. Quand j’ai fait mes évaluations pour les réductions des possibilités forestières le 29 novembre dernier, je les ai faites avec les données dont je disposais à ce moment-là, ce qui donnait environ 850 000 m³ par année, pour 75% de l’impact total des feux sur le territoire. L’autre 25% viendra en fonction des informations toujours manquantes. » 

Comme plusieurs observateurs, Louis Pelletier estime que le milieu forestier québécois devra tenir compte des changements climatiques dans ses politiques de réaménagement de la forêt.  Parmi les pistes de solution, il y a l’introduction de plus d’essences feuillues plus au nord, des essences mieux adaptées à des températures plus chaudes.   

« Selon les données dont nous disposons, les changements climatiques progressent plus rapidement que la capacité d’adaptation de notre forêt, affirme le Forestier en chef. Un reboisement systématique des sites es plus productifs après une perturbation (feu ou récolte) pourrait réduire l’impact des changements climatiques sur les possibilités forestières. »      

Du temps 

M. Pelletier a fait sa recommandation à la ministre Maïté Blanchette Vézina, mais il sert tout de même un avertissement au milieu sylvicole. « Compte tenu de l’étendue du territoire de la forêt québécoise, plusieurs années seront nécessaires pour constater des changements concrets. D’où l’importance d’agir à brève échéance. Une chose est sûre cependant : le statu quo n’est pas une option », conclut Louis Pelletier.  

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