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03 octobre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Horne 5, un projet attendu avec impatience

©TC Media - Patrick Rodrigue

Si Ressources Falco n’a pas encore donné le feu vert officiel pour son projet Horne 5, la communauté des affaires de l’Abitibi-Témiscamingue, elle, l’attend avec plus d’impatience et d’espoir que jamais.

À l’invitation de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda (CCIRN), quelque 250 représentants du monde des affaires s’étaient massés au Centre de congrès de Rouyn-Noranda, le 3 octobre, pour prendre part à un dîner-conférence où le PDG de Falco, Luc Lessard, est venu faire le point sur les plus récents développements de ce projet minier d’une envergure rarement vue dans la région.

La directrice générale de la CCIRN, Julie Bouchard, a confirmé qu’il s’agissait du taux de participation aux dîners-conférences de l’organisme le plus élevé des deux dernières années. «Cette forte participation de la communauté d’affaires démontre son engouement pour le projet, a lancé le président de la CCIRN, Jean-Claude Loranger. Il faut dire que Falco a la réputation de livrer ce qu’elle annonce et qu’elle veut d’abord favoriser l’entrepreneuriat local. C’est donc très encourageant pour nous.»

Un projet qui sort de l’ordinaire

Il faut dire que le projet Horne 5 sort de l’ordinaire. Avec 15 000 tonnes par jour, son taux de traitement du minerai correspondrait à la production combinée des mines LaRonde, Doyon et Goldex, a mentionné M. Lessard.

«Nous disposons d’environ 80 millions de tonnes de minerai en réserves minérales, une quantité qui monte à 100 millions de tonnes en incluant les ressources présumées. Ce qui nous donne un potentiel de 3,7 millions d’onces d’or, 26,3 millions d’onces d’argent, 229 millions de livres de cuivre et 1,007 milliard de livres de zinc pendant une durée d’au moins 15 ans», a précisé le PDG de Falco.

À l’heure actuelle, le projet bénéficie également du double effet de levier d’un prix élevé des métaux précieux et des métaux usuels. «La vente des sous-produits, soit le cuivre et le zinc, nous rapporterait 608 $ US en crédits par once d’or produite. En les appliquant à nos coûts de production, chaque once d’or ne nous coûtera que 427 $ US à produire», a indiqué Luc Lessard.

Où loger 525 employés?

Du côté de l’emploi, le projet Horne 5 devrait donner du travail à environ 525 personnes. Et peut-être même pendant plus longtemps encore que les 15 ans prévus puisque Falco a déjà entrepris des travaux d’exploration pour bonifier son projet avec des gisements périphériques.

Cela risque cependant de poser un «beau» problème à la Ville de Rouyn-Noranda: où loger tous ces travailleurs et leurs familles. «Je m’adresse au maire et aux deux autres candidats à la mairie: il est plus que temps de préparer l’arrivée de ces personnes en développant davantage de terrains pour des projets immobiliers», a lancé Jean-Claude Loranger.

Impacts réduits

Le projet de Falco prévoit par ailleurs des impacts visuels et environnementaux réduits. Même si l’usine aura une ampleur considérable, tous les bâtiments ont été regroupés pour réduire au minimum l’empreinte au sol. De plus, la moitié des résidus seront retournés sous terre, sous forme de remblais de galeries. «Le reste sera acheminé sur un ancien parc à résidus qui n’a pas été restauré. Nous sommes en négociation avec le propriétaire», a signalé M. Lessard.

Le dénoyage de l’ancienne mine Quémont, préalable à la mise en opération de Horne 5, devrait pour sa part débuter en 2018. L’objectif consiste à pomper 11 millions de mètres cubes d’eau en 25 mois, lesquels seront ensuite rejetés dans la nature après avoir été traités. Quant aux 740 000 mètres cubes de boues qui résulteront de cette opérations, celles-ci pourraient être retournées sous terre dans les galeries de l’ancienne mine Donalda, située à quelques centaines de mètres.

Jamais exploité par Noranda

Face à l’ampleur du gisement Horne 5, il y a lieu de s’interroger sur les raisons qui ont poussé Noranda à ne pas l’exploiter à l’époque.

«Quand la mine Horne a cessé ses opérations, en 1976, les prix des métaux n’étaient pas tellement favorables. Ce n’est toutefois pas la raison principale. Noranda cherchait principalement du cuivre afin d’alimenter la Fonderie Horne. Lorsque la compagnie est arrivée dans la portion Horne 5, la teneur en cuivre est passée de 2 % à 0,2 %. C’est principalement pour cette raison qu’elle a décidé d’arrêter la production», a expliqué Luc Lessard.

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