12 janvier 2017

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©TC Media - Marie-Hélène Paquin

Français d’origine alsacienne ayant immigré au Canada en 2000, Philippe Maschinot fonde le St-Honoré en 2002. Le boulanger-pâtissier amène alors un vent de nouveauté à Rouyn-Noranda avec ses pains, viennoiseries et pâtisseries typiques de chez lui.

En 2015, après un épuisement professionnel, il quitte pour l’Europe où il marchera plusieurs sentiers, dont celui de Compostelle. Après avoir marché 4500 kilomètres et entamé une longue réflexion, il décide de partager son expérience dans des conférences et témoignages.

Voilà qu’à la fin de 2016, il prend la décision de vendre ses parts en tant qu’actionnaire principal du St-Honoré. «J’avais véritablement envie de passer à autre chose, a-t-il confié lorsque joint en Normandie. Le constat de mes plusieurs mois de marche et le fait de revenir de cet épuisement professionnel ont fait en sorte que j’ai pris la décision, cet été, de mettre en vente mes parts.»

Profiter de son expérience

Très impliqué à Rouyn-Noranda depuis son arrivée, M. Maschinot a œuvré auprès des nouveaux arrivants, dans le développement d’un réseau cyclable et dans le soccer local et régional. Il a également agi à titre de président du comité sur l’immigration de la Conférence régionale des élus pendant plusieurs années.

L’intégration d’un immigrant passe par son implication bénévole. Je crois avoir fait ma part pour la communauté qui m’a accueilli -- Philippe Maschinot

«L’intégration d’un immigrant passe par son implication bénévole», a-t-il estimé. Après avoir reçu trois Extras de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda et avoir été nommé Chevalier de l’ordre du mérite agricole de France pour avoir fait la promotion de la cuisine française en 2011, M. Maschinot se retire avec un sentiment de fierté. «Je crois avoir fait ma part pour la communauté qui m’a accueilli», a-t-il avancé.

Maintenant, il compte mettre son expérience au profit des entreprises et de leurs dirigeants. «J’ai plusieurs contrats de conférences ou de témoignages sur la prévention de l’épuisement professionnel», a-t-il indiqué. Il passera donc beaucoup de temps à voyager entre la France et le Québec. «Je garde un pied-à-terre à Rouyn-Noranda, parce que j’y ai mon fils et plusieurs amis. Mais je voyagerai beaucoup plus souvent en Europe, au Québec et au Canada.»

Le St-Honoré

Maintenant entre les mains de Jonathan Bolduc, Le St-Honoré continuera à offrir ses produits et à accueillir des clients dans sa section restaurant. «La même équipe reste en place, a affirmé M. Bolduc. Notre chef pâtissier est avec nous depuis au moins huit ans. C’est business as usual.»

Le nouvel actionnaire majoritaire a tout de même laissé entendre que des projets étaient à venir pour la boulangerie-pâtisserie. «Il y a des choses qui s’en viennent. On divulguera l’information en temps et lieu», a-t-il fait savoir.