Autre gel de taxes à Malartic

La Ville va quand même pouvoir investir dans ses infrastructures

©Le Citoyen-Michel Ducas - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le maire de Malartic, Martin Ferron, veut augmenter l’attractivité de sa municipalité.

Une fois de plus, les résidants de Malartic pourront compter sur un gel de leur taux de taxe foncière pour 2024. Lors du budget, adopté mardi soir par le Conseil municipal, le taux foncier pour une résidence unifamiliale est demeuré à 0,90$ par 100$ d’évaluation. La dernière hausse de taxes à Malartic, en fait, remonte à 2020.

Le maire de Malartic, Martin Ferron, parle d’un « rattrapage » plutôt que d’un « répit » pour les contribuables de sa municipalité. « Longtemps, Malartic a été considérée comme une municipalité où la taxation était plus élevée que la moyenne, rappelle M. Ferron. C’est maintenant chose du passé. On a rattrapé plus que la moyenne, pour être plus compétitifs, et en même temps, pouvoir continuer d’investir dans nos infrastructures, dans nos loisirs, dans le service de la dette. On a eu nos périodes noires par le passé, c’est maintenant un beau retour d’ascenseur. »

Pour réussir à maintenir le gel, le Conseil a dû jouer à l’équilibriste, en réduisant certaines dépenses. L’exercice était d’autant plus périlleux, avec les hausses de taux d’intérêt et l’inflation. La Ville a cependant refusé de toucher au service des Loisirs et de la Culture, ainsi qu’au service de la dette. « On pourrait investir encore plus dans nos infrastructures, mais avec le contexte inflationniste, on se garde une petite gêne, on le fait de façon appropriée, en priorisant les interventions plus urgentes. »

Amener des familles à Malartic

La Ville a aussi adopté son plan triennal d’immobilisations (PTI) 2024-2026, un plan de 32 M$, dont la majorité des sommes seront investies en 2025 et 2026. Malartic entend notamment investir 12 M$ sur deux ans pour la phase II du Développement des Explorateurs. Un geste essentiel pour assurer le développement commercial de la municipalité. « Pour développer l’économie, il faut amener des familles à Malartic, estime Martin Ferron. Il faut une masse critique, et pour cela, ça prend des portes. Actuellement, le taux d’inoccupation est à 0%. Pas 0,5% ou 0,2%. La priorité, c’est donc de développer de nouveaux quartiers. Et malgré le contexte des taux d’intérêt et de l’inflation, il y a de l’appétit pour la construction de logements. »

Redécouvrir Malartic : un défi

Avec l’arrivée dans le décor de la mine Odyssey et celle imminente du projet Marban, Malartic se doit de se donner une meilleure image pour attirer chez elle ces nouveaux travailleurs. « Le centre-ville est dévitalisé, dit le maire. Mais quand on sort du centre-ville, on s’aperçoit que Malartic est une ville qui offre beaucoup d’équipements, beaucoup de services. Que ce soit des écoles, des parcs ou de nouveaux quartiers, on ne les aperçoit pas quand on passe au centre-ville. On veut donc s’attaquer au problème cette année, avec une grosse campagne de promotion auprès des propriétaires, via un programme de revitalisation géré par la Société de développement économique de Malartic. On a déjà plusieurs demandes, des demandes de réfection majeures. »

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