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26 avril 2024

Chloe Pronovost - cpronovost@medialo.ca

14 000 emplois à pourvoir d’ici 2028 dans le secteur minier

Vos mines vous parlent - spécial 20e édition

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©Minière Osisko

Le métier de mineur sous terre est une profession en demande.

Le CSMO Mines et l’INMQ ont diffusé l’Estimation des besoins de main-d’œuvre 2023-2028.

Un texte de Suzie Therriault, directrice générale CSMO Mines et Kathy Gauthier, chargée de projets CSMO Mines 

Le secteur minier du Québec, réputé pour sa richesse en ressources naturelles, joue un rôle crucial dans l'économie de la province.  L'estimation des besoins en main-d'œuvre dans ce secteur est une préoccupation majeure pour les acteurs industriels, les décideurs politiques et les chercheurs d'emploi et offre un aperçu important de l'évolution de ce secteur vital de l'économie québécoise.  Cette étude, réalisée par la Table jamésienne de concertation minière (TJCM) dans le cadre du mandat qui leur avait été confié par le CSMO Mines et l’INMQ, examine les tendances passées et présentes ainsi que les projections pour la période 2023-2028, mettant en lumière les défis et les opportunités pour le marché du travail minier au Québec. 

Prévisions des effectifs miniers 

Les trois principales régions minières - l'Abitibi-Témiscamingue, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec - accueillent la grande majorité des effectifs miniers.   Au 31 décembre 2022, 95 % des effectifs miniers étaient répartis entre les trois principales régions minières de l’étude, soit l’Abitibi-Témiscamingue (5 917 emplois), la Côte-Nord (4 683 emplois) et le Nord-du-Québec (6 224 emplois), tandis que les autres régions du Québec se partageaient les 5 % restants (887 emplois). Un total de 17 711 emplois.  L’étude présente, qu’entre 2023 et 2033, des fluctuations sont attendues.  Par exemple, l'Abitibi-Témiscamingue connaîtra une légère diminution de ses effectifs, tandis que la Côte-Nord et le Nord-du-Québec verront une augmentation significative. 

Besoins en main-d’œuvre à pourvoir 

Le secteur minier québécois devra pourvoir 14 358 emplois au cours de la période 2023-2028, et un total de 24 879 emplois d'ici 2033.  Les régions minières traditionnelles resteront les principaux pourvoyeurs d'emplois, avec des besoins proportionnellement plus élevés pour le Nord-du-Québec.  Les besoins de main-d’œuvre minière de l’Abitibi-Témiscamingue pour la période 2023-2028 se chiffreront à 4 552 travailleurs, soit 32 % du total pour le Québec. 

Remplacement de la main-d’œuvre 

Le remplacement de la main-d'œuvre constitue un défi majeur pour l'industrie minière québécoise. Sur la période 2023-2028, 90 % des besoins en main-d'œuvre seront liés au remplacement, tandis que 10 % seront dus à de nouveaux postes.  

Les taux de remplacement régionaux varient, mais demeurent élevés, soulignant l'importance de la rétention des employés et de la mise en place d’outils RH adaptés aux organisations pour en augmenter les taux.  Les coûts corporatifs engendrés par des niveaux de remplacement au-delà de 10% par année pour l’ensemble du Québec sont significatifs. 

Un besoin de main-d’œuvre qualifiée 

L’estimation des besoins de main-d’œuvre du secteur minier au Québec 2023-2028 montre que de nombreux postes seront à pourvoir. Cependant, ces emplois requièrent une main-d’œuvre qualifiée. Ainsi, 56% des postes à combler vont demander un diplôme d'études professionnelles 19% une formation collégiale et 14% un diplôme universitaire.  

Les métiers spécifiques comme mineur, foreur au diamant, mécanicien de machinerie lourde, et opérateur de machinerie lourde sont parmi les plus recherchés, reflétant les exigences techniques du secteur. 

Ces données sont précieuses pour le CSMO Mines et permettront, entre autres, de guider nos actions et de faire évoluer notre offre de service afin de présenter des projets de développement de compétences et d’outils de gestion de ressources humaines alignés sur les besoins évolutifs des entreprises minières. Le lancement prochain de plusieurs programmes de formation de courte durée (COUD) dans le secteur minier tant en Abitibi-Témiscamingue que dans la région de la Baie James est une réponse directe à cet important besoin de main-d’œuvre. 

L'industrie minière québécoise fait face à une période de transition avec l’arrivée des minéraux critiques et stratégiques notamment, où l'expansion des mines et les besoins en main-d'œuvre redéfinissent le paysage de l'emploi. Les défis liés au remplacement de la main-d'œuvre et à la qualification des travailleurs nécessiteront une attention particulière de la part des acteurs de l'industrie et des décideurs politiques. En investissant dans la formation et la rétention des travailleurs, le Québec peut assurer la croissance durable de son secteur minier pour les années à venir. 

 

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