La région attire les jeunes et les retient

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Les jeunes adultes qui choisissent de venir s’installer en Abitibi-Témiscamingue sont plus nombreux à s’y établir à long terme qu’ailleurs au Québec.

Valorisation Abitibi-Témiscamingue (VAT) contribue à attirer les jeunes dans la région. La vaste mission de l’organisme semble porter fruits, puisqu’elle fait la promotion de la région afin que les gens viennent y étudier, travailler et vivre.

«Valorisation Abitibi-Témiscamingue a été créé pour augmenter le sentiment de fierté et le sentiment d’appartenance à la région. Il s’avère que ce sont des éléments essentiels dans la rétention», a fait savoir Catherine Turcotte, agente de développement pour Valorisation Abitibi-Témiscamingue à la Conférence des préfets.

Pour y parvenir, il a fallu déterminer quelles étaient les caractéristiques qui font en sorte que la région se démarque des autres. L’esprit d’initiative et le bouillonnement culturel en sont des fondements.

Éducation et économie

Le fait que l’économie va bon train dans la région attire beaucoup les travailleurs. L’arrimage entre les milieux scolaires y est également pour beaucoup.

«L’offre de formation se déploie de plus en plus, a souligné Mme Turcotte. On essaie de l’adapter au marché du travail. Il se passe beaucoup de choses en éducation, que ce soit au niveau de la formation professionnelle, collégiale et même universitaire. Il faut faire valoir l’accessibilité et l’emploi dans notre région, mais surtout notre milieu de vie.»

Catherine Turcotte a constaté que les immigrants sont un peu plus enclins à venir s’installer en Abitibi-Témiscamingue.

«Ils cherchent, pour la plupart, la tranquillité, ce qu’ils ne trouvent pas nécessairement à Montréal, a-t-elle identifié. Nous pouvons leur offrir dans notre région. En étant un plus petit milieu, l’intégration se fait généralement plus facilement, parce que les gens se connaissent et s’entraident.»

Accompagner les jeunes

VAT travaille en collaboration avec Place aux jeunes et les agents de migration dans les Carrefours jeunesse emploi, qui sont présents dans chacune des MRC.

«Les agents vont rencontrer les jeunes de 4^e et 5^e secondaire, a fait savoir Catherine Turcotte. Ils s’intéressent à leur parcours afin de les suivre et de faire des relances lorsqu’ils choisissent de quitter la région. Il arrive qu’ils vont relancer des jeunes en disant qu’ils ont des emplois dans leur domaine de compétence et ceux-ci font le choix de revenir s’établir dans la région.»

Moins de nouveaux arrivants, mais plus de rétention

L’étude longitudinale sur la rétention et l’attraction des jeunes dans les régions du Québec de l’Institut de la statistique du Québec a également démontré que les jeunes de la région sont plus portés à revenir en Abitibi-Témiscamingue après l’avoir quittée.

L’étude cible quatre cohortes de jeunes ayant eu 16 ans le 1^er juillet 1993, 1998, 2003 et 2008. Les chercheurs se sont par la suite intéressés à leur lieu de résidence à 23, 28 et 33 ans.

Les données recueillis ont démontré que 76,5 % des jeunes de la cohorte de 2008 résidaient toujours dans la région lorsqu’ils étaient âgés de 23 ans. Un total de 6,6 % des jeunes de la même cohorte qui avaient quitté la région étaient de retour après avoir vécu à l’extérieur.

Toujours selon l’étude, la région réussirait à attirer entre 7,7 % et 10,5 % de jeunes ne provenant pas de l’Abitibi-Témiscamingue. La conclusion de l’étude concernant la migration de la région est frappante.

«56 % des entrants sont encore présents à 33 ans, une proportion qui monte à 63 % a sein de la cohorte de 1998, parmi les plus élevés. Si cette dernière région attire peu d’entrants, elle semble en revanche réussir à retenir une part non négligeable de ceux-ci», peut-on lire dans l’étude.

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