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08 avril 2017

Manque de main-d’œuvre : étudiants recherchés

Le manque de main-d’œuvre qualifiée est un problème qui touche beaucoup d’entreprises en région. Ce n’est pas surprenant alors que même les centres de formation professionnels peinent à remplir leurs classes.

«C’est surtout au niveau des soudeurs qu’on voit une pénurie de main-d’œuvre à travers la province», a affirmé Yves Dubé, directeur du Centre de formation professionnelle (CFP) du Lac-Abitibi.

En 25 ans de carrière au CFP, Yves Dubé n’a jamais eu autant de problèmes à remplir ses classes. «D’habitude, nos cohortes de janvier comptent 20-22 élèves, a-t-il raconté. Cet hiver, on avait seulement 10 inscriptions et on a déjà deux abandons.»

Cette situation risque de se répéter l’automne prochain puisque le centre ne compte que sept inscriptions à ce jour. «C’est très inquiétant parce que les entreprises ont besoin de main d’œuvre, a affirmé M. Dubé. Mais il y a une tendance similaire dans tous les secteurs, pas juste en soudure.»

Il explique cette chute par le très faible taux de chômage actuel. Si les gens travaillent, ils ne pensent pas retourner à l’école.

Formations en milieu de travail

«On doit trouver des façons différentes d’attirer la clientèle, a expliqué Yves Dubé. On va donc essayer d’adapter notre offre de services pour donner plus de formations en milieu de travail et de décentraliser nos diplômes d’études professionnels (DEP).»

L’idée d’offrir de la formation en milieu de travail n’est pas nouvelle, mais reste une bonne option pour les gens qui ont un emploi et qui cherchent à développer de nouvelles compétences. «On va offrir de la formation qui se fait à 50 % en établissement et 50 % en milieu de travail avec coaching chez l’employeur», a expliqué M. Dubé.

Le Centre étudie également la possibilité d’offrir un DEP à Val-d’Or puisqu’une partie de sa clientèle potentielle ne peut pas se déplacer à La Sarre pour étudier.

Pas juste en soudure

Garder ses enseignants

Garder les enseignants en place est un autre problème auquel fait face le CFP Lac-Abitibi. «Si je n’ai pas de classe qui part à une session, je risque de perdre mes enseignants, et quand ça va repartir je n’aurai plus de personnel qualifier pour donner les cours», a lancé le directeur du CFP.

Étant donné le manque de main-d’œuvre, les enseignants, qui sont eux-mêmes des soudeurs d’expérience, se font également approcher par les compagnies. Le CFP doit donc offrir des avantages intéressants pour garder leurs employés en poste.

Améliorer la qualité de vie à l’école

Une fois inscrit dans un programme de formation, un autre défi pour la direction du CFP est de garder les étudiants en place. Pour motiver les jeunes et les inciter à revenir, la direction a mis en place de nombreuses mesures visant à rendre la vie étudiante plus agréable. Un salon a été aménagé avec des divans, télés, iPad et bien plus. «Le matin, on offre le déjeuner gratuit à tous nos élèves», a ajouté Yves Dubé.

C’est beaucoup par le bouche-à-oreille que le CFP réussit à recruter ses étudiants. La direction compte donc sur ses jeunes pour passer le mot à leurs amis comme quoi l’ambiance est bonne et que ça vaut la peine de retourner à l’école.

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