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07 avril 2017

Vétusté des écoles d’Abitibi-Ouest : moins pire que ce que les rapports prétendent

©Photo TC Media - Marc-André Gemme

Depuis quelques semaines, de l’information à l’effet que les écoles d’Abitibi-Ouest sont en très mauvais état circule. Or, cette information est basée sur des données qui ne reflètent pas la réalité de l’état actuel des infrastructures scolaires de la MRC.

Selon le rapport fourni par le ministère de l’Éducation et de l’enseignement supérieur (MEES), neuf des 18 écoles de la Commission scolaire du Lac-Abitibi (CSLA) seraient dans un mauvais ou très mauvais état. Or, la réalité est très différente des données qu’on retrouve dans les rapports conçus à Québec.

«Ce sont les données officielles du gouvernement, a expliqué Éric Dupuis, directeur des ressources matérielles et de l’informatique de la CSLA. Le ministère se base, entre autres, sur l’âge du bâtiment et la durée de vie des toitures et des fenêtres.»

Le problème, c’est que le MEES se fie à une base de données pour rédiger ce rapport. Le <@Ri>système informatisé de maintien des actifs des commissions scolaires<@$p> (SIMACS). «Ce logiciel sert à inventorier les travaux et les matériaux utilisés dans les écoles, toits, fenêtres, la peinture, les escaliers, etc., a indiqué M. Dupuis. Mais, ça prend quelqu’un à temps plein pour s’occuper de la base de données.»

@ST:Embauche d’une ressource à temps plein

Depuis l’entrée en vigueur du SIMACS, bien des commissions scolaires, incluant la CSLA n’arrivent pas à compléter les entrées dans la base de données. «Il y a deux ans, le MEES nous a demandé d’établir un plan quinquennal au bout duquel on devra avoir entré l’ensemble des données techniques de nos bâtiments.»

C’est donc à raison de 20 % des immeubles par année que la CSLA remplit le SIMACS. La direction a dû embaucher une ressource à temps plein pour respecter ce plan.

De nombreuses écoles ont eu droit à des travaux majeurs dans les dernières années, mais puisque ceux-ci n’ont pas été entrés dans le SIMACS, le MEES considère encore que l’immeuble est en mauvais état.

Des lacunes

Le fait de se baser seulement sur des données théoriques comme l’âge des matériaux et des immeubles à ses limites également. Le cas de Normétal illustre bien cette lacune. À l’heure actuelle, le rapport du SIMACS montre que la condition de l’école est satisfaisante, mais la direction de la CSLA sait très bien qu’elle ne l’était pas. «Il y a deux ans, on a découvert des vices majeurs au niveau de la structure du bâtiment, a souligné Éric Dupuis. Mais le gouvernement considère quand même que l’édifice est dans un état satisfaisant parce qu’il ne se fit qu’à l’âge des matériaux.»

Des travaux s’élevant à 1,2 M$ ont été réalisés à l’école de Normétal depuis, mais le SIMACS n’est pas encore au courant des problèmes et des travaux qui ont été réalisés.

Donc plutôt que d’avoir la moitié des immeubles en mauvais état, la CSLA considère que ses écoles sont très bien entretenues.

À long terme, le système SIMACS sera un bon outil, mais tant et aussi longtemps qu’un inventaire complet des installations n’aura pas été réalisé, il dresse un portrait erroné de la réalité.

L’exemple de Dupuy

Selon le ministère, l’école de Dupuy est présentement considérée comme vétuste, mais de nombreux travaux ont été réalisés récemment. «Nous avons investi près de 700 000$ dans la brique, les fenêtres, l’isolation et la mise aux normes des sorties d’urgence, a indiqué Éric Dupuis. Puisque ces améliorations-là ne sont pas encore inscrites dans le SIMACS, le MEES n’est pas en mesure de dire que des travaux ont été faits dans la dernière année.»

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