24 avril 2017

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©Depositphotos.com/buffaloboy2513

«On a d’excellents taux de couverture vaccinale comparativement au reste du Québec», a confirmé D^re Nicole Bouchard, médecin-conseil en maladies infectieuses à la DSP de l’Abitibi-Témiscamingue.

Plus spécifiquement, dans les écoles, c’est en quatrième année du primaire et en troisième année du secondaire que l’on reçoit des vaccins. Au primaire, les élèves reçoivent des doses contre l’hépatite B et le virus du papillome humain (VPH), tandis qu’au secondaire, le vaccin de rappel contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos ainsi qu’un vaccin contre le méningocoque sont administrés aux élèves.

«Cette année, la nouveauté, c’est qu’on vaccine les garçons et les filles de quatrième année contre le VPH. C’est la première année qu’on vaccine les garçons. La vaccination est en cours, donc nous n’avons pas de données là-dessus pour le moment», a indiqué D^re Bouchard.

Chez les adultes

Il est beaucoup plus ardu de garder le compte chez les adultes, puisqu’aucun vaccin n’est prodigué systématiquement.

«C’est beaucoup plus difficile de rejoindre les adultes, parce que tout le monde travaille, d’autres sont aux études, etc. On saisit les opportunités: lorsqu’une personne voyage ou qu’elle consulte à l’urgence pour une blessure, on va en profiter pour mettre à jour sa vaccination», a fait savoir D^re Bouchard.

Le vaccin contre la grippe est lui aussi l’un des vaccins les plus administrés aux adultes, durant la haute saison. «On va rejoindre les personnes âgées et on en profite pour identifier celles qui auraient besoin d’autres vaccins», a affirmé la médecin-conseil.

Pourquoi se faire vacciner?

La vaccination est primordiale pour une raison majeure: éradiquer les maladies qui pourraient circuler et provoquer des épidémies dans le monde, comme la rougeole, qui est une infection extrêmement contagieuse.

On veut vacciner le plus de personnes possible non seulement pour les protéger elles, mais également pour protéger leur entourage -Dre Nicole Bouchard

Seulement 1 à 3 % de la population globale refuse systématiquement toute vaccination. «L’Organisation mondiale de la santé estime que la mesure sanitaire la plus efficace pour maintenir la santé de la population est la vaccination, a-t-elle soutenu. C’est la méthode la plus sécuritaire, la moins couteuse.»

Vaccination et autisme?

En raison d’une étude menée par un médecin anglais faisant la corrélation entre le vaccin contre la rougeole et l’autisme, une grande vague anti-vaccination a déferlé sur le monde entier au cours des dernières années.

«C’est une histoire extrêmement triste, a déploré D^re Bouchard. L’étude a été réfutée par la suite grâce à de nombreuses études qui ont démontré qu’il n’existait pas de lien entre la vaccination contre la rougeole et l’autisme.»

Cet éminent médecin, qui avait des intérêts financiers dans la publication de cette étude, a par la suite été radié en Angleterre. Malheureusement, même si elle a été réfutée, son étude a eu de graves conséquences, dont une nouvelle propagation de rougeole en Angleterre qui a même causé des morts. Le médecin sévit toujours aux États-Unis, où un groupe d’adeptes poursuit la propagande anti-vaccination.

Cette controverse aura au moins eu du positif, soit le fait que les gens se renseignent davantage sur la vaccination. «Une des sources d’information, c’est un professionnel de la santé qui connaît la vaccination et en qui on a confiance. Il y a aussi différents sites internet, comme celui du ministère de la Santé et des Services sociaux», a laissé savoir D^re Bouchard.