31 octobre 2017

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«C’est un beau projet et j’espère qu’on va inspirer d’autres gens à suivre dans nos pas, a affirmé Manon Luneau. Si tout le monde met des efforts dans la même direction, on va réussir à réduire les émissions de gaz à effets de serre.»

Il s’agit d’un investissement de 30 000 $, dont la moitié provient d’une subvention du Fonds vert et le reste de la municipalité. La Société d'aide au développement des collectivités (SADC) d'Abitibi-Ouest a également participé au projet en investissant du temps pour le mettre en place.

«Il y a quelques années, alors qu’on travaillait sur le projet de cogénération dans l’ancienne usine de la CFNO, on avait évalué tous les bâtiments de la municipalité pour déterminer leurs méthodes de chauffage et comment on pourrait les convertir», a expliqué Marco Gagnon, conseiller en développement industriel, secteur forestier et énergétique à la SADC.

Bien que le projet de cogénération n’ait pas vu le jour, l’étude a tout de même permis de cibler le garage municipal comme candidat pour un projet pilote de chauffage à la biomasse.

Un retour financier rapide

Anciennement, le garage municipal était chauffé au mazout. Annuellement, cet immeuble coûtait entre 6000 et 7000 $ de chauffage. Avec le nouveau système de chauffage aux granules, la SADC estime que les coûts annuels devraient se situer autour de 3500 $ par année, soit une quinzaine de tonnes de granules par hiver.

«On estime que le projet va générer un retour sur son investissement en moins de deux ans», a affirmé Marco Gagnon.

Le système lui-même est constitué d’un réservoir de granules, situé à l’extérieur, et d’une fournaise à l’intérieur. Le système de ventilation de la fournaise permet de générer jusqu’à 255 000 BTU de chaleur. Cette chaleur est transférée dans un liquide, du glycol dans le cas de Taschereau, qui est transporté jusqu’à un ventilateur qui chauffe l’immeuble.

Il s’agit d’un système très efficace, qui génère très peu de matières résiduelles. On parle d’environ une chaudière de cendres par semaine.

D’autres projets potentiels

Dans son étude sur les moyens de chauffage des immeubles, la SADC a remarqué que deux autres bâtiments de la municipalité seraient de très bons candidats pour ce genre de système. «À l’heure actuelle, l’école et l’église de Taschereau chauffent encore au mazout, a expliqué Marco Gagnon. De plus, elles sont situées une à côté de l’autre, ça pourrait donc être un endroit propice pour mettre en place un petit réseau de chaleur, soit un seul équipement qui pourrait chauffer les deux bâtiments.»

Le projet pilote du garage pourrait éventuellement s’inscrire dans le programme de vente de crédits carbone que la SADC a récemment mis en place avec la compagnie WILL.