Recrutement de médecins étrangers: un processus trop long

Alors qu’un médecin entrera en poste la semaine prochaine au centre de santé de Témiscaming-Kipawa, deux autres médecins français qui désirent se joindre à ce centre de santé se retrouvent en attente d’un poste.

Ces derniers ont franchi toutes les étapes du processus depuis juin. Cependant, des documents nécessaires à leur immigration prennent du temps à être complétés.

«Il y a des lacunes, c’est sûr, a soutenu la mairesse de Témiscaming Nicole Rochon. C’est urgent. On a seulement deux médecins sur six actuellement. On ne peut pas se permettre d’attendre. Ils ont complété leur stage demandé par le Collège des médecins à la fin juin. On est rendu à la fin octobre.»

Pour elle, il s’agit d’un non-sens. «Ils pourraient décider de ne plus venir. Ce sont des professionnels. Ils continuent de travailler en France. Ils ne sont pas pour tout quitter pour un peut-être», a-t-elle fait valoir.

Pas des experts

Le PDG du CISSS-AT Yves Desjardins reconnaît qu’il y a place à l’amélioration. «C’est un processus compliqué, l’immigration. On n’est pas des grands experts. Il y a beaucoup de formulaires à remplir tant au Québec qu’au Canada. On doit développer l’expertise, soit à l’interne ou à l’externe», a-t-il expliqué.

«Par contre, les délais, partout au Québec, c’est le grand problème. Ça prend trop de temps et ça demande beaucoup de formulaires», a-t-il ajouté.

Selon lui, le modèle de l’Estrie est inspirant. «La communauté, tant les entreprises que le milieu de la santé, s’est associée pour mettre en place une structure qui ne se dédie qu’à aider à faciliter l’immigration. C’est quelque chose qui est inspirant», a-t-il fait valoir.

Il convient que son organisme doit tout de même développer une expertise. «On est en train de s’organiser. On doit peut-être se doter d’une structure plus formelle et pouvoir être plus en mesure d’indiquer les étapes que les immigrants devront passer.»

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