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24 avril 2024

Chloe Pronovost - cpronovost@medialo.ca

L’industrie minière dans les veines

Vos mines vous parlent - spécial 20e édition

Manon Rouillier

©Gracieuseté)

Manon Rouillier, présidente de Rouillier, présidente de Women in Mining Québec et co-présidente de Women in Mining Abitibi-Témiscamingue.

Rouillier célèbre ses 15 ans d’existence. Pour l’occasion, sa fondatrice, Manon Rouillier, résume sa carrière de l’an 1 jusqu’à aujourd’hui. 

Manon Rouillier fonde sa propre agence de communication en février 2009. Née dans une famille au cœur du domaine minier, Manon décide d’en faire sa force et de concentrer ses opérations dans la mise en valeur du commerce B2B. « J’avais le goût d’offrir mes services à une industrie que je connais et que j’aime. Je ne me suis pas trop posée de questions, je me suis lancée pour servir une industrie qui était mal servie à l’époque. Dans mes débuts, il n’y avait pas beaucoup d’agences qui travaillaient pour l’industrie minière. Je me suis donc taillé une place dans ce secteur-là », se rappelle Manon Rouillier qui célèbre aujourd’hui ses 15 ans dans le monde entrepreneurial.  

Les minières au féminin 

Manon Rouillier cumule les implications pour des enjeux qui lui tiennent à cœur notamment dans le secteur minier. Elle occupe d’ailleurs les postes de présidente de Women In Mining Québec ainsi que de co-présidente de Women In Mining Abitibi-Témiscamingue. « J’ai fondé le chapitre Women In Mining en Abitibi-Témiscamingue, parce que j’étais sur le conseil d’administration de celui de la Ville de Québec et je me suis demandé pourquoi il n’y en avait pas directement où les femmes de l’industrie vivent et travaillent? La volonté de Women In Mining autant, celui de la Ville de Québec que celui en Abitibi-Témiscamingue, c’est de favoriser l’inclusion, la rétention des femmes et l’épanouissement des femmes dans l’industrie minière. Ce que l’on veut faire c’est laisser la parole aux femmes autant qu’aux hommes. Donc si j’ai un panel d’informations et qu’on parle d’environnement, il y a plein de femmes ingénieures qui peuvent venir parler d’environnement autant que les hommes. Le pourcentage de la représentation des femmes dans le domaine minier c’est 12% au Canada. Au Canada, tous domaines confondus, la représentation des femmes se situe à 48%. C’est sûr que ce n’est pas balancé avec les hommes dans l’industrie minière, mais je cherche quand même à ce que les femmes puissent avoir des représentations », affirme la femme originaire d’Amos. Manon Rouillier souhaite faire rayonner de plus en plus de femmes qui ont tracé ou qui tracent encore aujourd’hui le chemin pour les femmes qui viendront après elles. « Ces femmes-là ne le savent même pas qu’elles ont réussi à changer les choses. Certains dirigeants mentionnent que lorsqu’ils ont des femmes aux opérations ça va bien. Oui au niveau des bris des équipements qui sont moindres, mais également sur l’adaptation des façons de faire qui vont aussi aider les hommes qui ont par exemple mal au dos. C’est un partage d’informations qui ne s’est pas produit assez souvent. C’est donc ça que j’essaie de mettre de l’avant. » Women In Mining Abitibi-Témiscamingue travaille également à promouvoir du mentorat. « Quand nous avons lancé notre plateforme de mentorat, on s’est dit que nous ne pouvions pas changer le monde. Notre but est alors de changer les femmes une à la fois, une rencontre à la fois. »  

15 ans d’évolution 

Depuis les débuts de Rouillier, Manon a eu la chance d’assister à de nombreux changements dans l’industrie minière. En 15 ans, plusieurs domaines ont été témoins d’importants changements positifs. « On a commencé à demander à l’industrie minière de prendre le micro, de parler et d’être plus transparent. Les entreprises font de bonnes choses et les gens ne le savaient pas. Il y a 50 ans on disait aux entreprises minières de se cacher et de ne pas parler. Présentement, on demande le contraire ! À l’agence on a vu tranquillement nos mandats changer jusqu’en novembre dernier où nous avons remporté le prix Entreprise de service de l’année pour l’Association d’exploration minière du Québec (AEMQ) dans le cadre d’Xplor. C’est la première fois que quelqu’un hors secteur gagne ce prix-là. C’est un gros message que le secteur minier a besoin de la communication. La technologie a aussi beaucoup évolué au cours des années. Aujourd’hui, on voit des lancements de produits comme une foreuse autonome. On ne parlait pas de ça, il y a 15 ans. La foreuse permet de réduire le nombre de foreurs sur la foreuse, permet que ce soit une femme ou des gens un peu plus âgés qui contrôlent la foreuse parce que c’est moins difficile physiquement, etc. On voit des innovations pour venir aider en santé, sécurité, pour intégrer un petit peu plus les femmes aussi. On voit vraiment que l’industrie évolue ! » 

Podcast Minier : une vitrine pour l’industrie 

Manon Rouillier n’a pas peur d’user de créativité et d’innovation pour faire briller les entreprises du domaine minier. Amoureuse des podcasts, cette dernière n’a pas hésité à lancer, en octobre 2019, son propre balado où elle reçoit divers acteurs de l’industrie minière. Comme pour le démarrage de son entreprise et la création de Women in Mining Abitibi-Témiscamingue, Manon s’est lancée à pieds joints dans cette aventure sans craindre les défis qui pourraient se présenter à elle. Jusqu’à tout récemment, le Podcast Minier demeurait le seul podcast francophone au Québec abordant l’industrie minière. « Mon désir avec le Podcast Minier c’est de faire rayonner, gratuitement, l’industrie minière à ma propre façon. Le podcast amène une certaine visibilité sur certains acteurs de l’industrie qui sont majoritairement dans l’ombre », conclut la fondatrice et animatrice de ce podcast depuis maintenant 4 ans.  

 

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