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02 avril 2018

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

«Maintenant, qu’est-ce qu’on peut faire pour améliorer les choses?» -Richard Trottier

©La Frontière/Jean-François Vachon

Le directeur de l’arbitrage de la LHJMQ Richard Trottier a convenu que le non-appel sur le bâton élevé de Luke Green à l’endroit de Rafaël Harvey-Pinard survenue en prolongation entre les Huskies et le Phoenix de Sherbrooke était regrettable.

«Ce n’est pas la première fois que quatre officiels ratent une situation de jeu cette saison. Ce qui est désolant, c’est qu’on n’est pas au cinquième match de la saison régulière, on est en séries éliminatoires en période de prolongation. L’impact est plus important. On le reconnaît», a mentionné Richard Trottier.

Ce sont des êtres humains. Ils en font comme les entraîneurs et les joueurs. La dernière chose qu’ils veulent, c’est d’avoir un impact. On n’éliminera jamais totalement les erreurs, mais si on peut améliorer les outils qu’on leur fournit, on va le faire -Richard Trottier

«Les quatre officiels sont très compétents. Ils étaient déçus d’avoir manqué ce geste. Il n’y avait rien d’intentionnel. C’est un jeu qui est passé inaperçu», a-t-il ajouté.

La LHJMQ avait un superviseur sur place, soit l’ancien juge de ligne de la LNH Jean Morin. «Pour le superviseur, les officiels étaient bien positionnés, mais la situation n’a pas été bien observée par les quatre officiels sur la glace. C’était un geste difficile à voir en raison du positionnement des arbitres vis-à-vis le geste et de leur angle sur celui-ci. Ils n’ont pas pu voir le geste directement», a-t-il expliqué.

Changer les choses

Les officiels n’auraient-ils pas pu utiliser la reprise vidéo? «Pour ce cas précis, rien ne peut être fait. Maintenant, qu’est-ce qu’on peut faire pour améliorer les choses? Cette situation sera analysée pour amener des outils aux officiels pour les aider à prendre de meilleures décisions et éviter qu’il y ait un impact direct sur une victoire ou une défaite. On veut éviter que ce genre de situation se répète», a-t-il soutenu.

La LHJMQ s’est déjà servie de ce genre de situation pour améliorer les choses par le passé. «Par exemple, à la suite de la situation de hors-jeu entre Baie-Comeau et Blainville-Boisbriand en séries il y a quelques années, on a effectué des changements pour permettre de réviser une situation de hors-jeu à la reprise vidéo», a rappelé Richard Trottier.

Ce dernier mentionne que, actuellement, les situations révisées par vidéo concernent une dizaine de situations. «Les situations de jeu révisées sont noires ou blanches. Est-ce que la rondelle a traversé la ligne des buts avant que le filet soit déplacé? Est-ce qu’il y avait hors-jeu? Ça devra être analysé par le comité orientation hockey pour regarder quels outils on peut offrir aux officiels ou dans quelles nouvelles situations la révision vidéo pourra être utilisés», a-t-il fait valoir.

Les officiels en place ne pourraient-ils pas eux-mêmes prendre la décision de réviser un jeu aussi évident que celui survenu dimanche après-midi. «Si la ligue et que les équipes acceptent, ça pourrait arriver. Ce n’est pas comme une situation d’accrochage où il y a une question de jugement. Il faut que ce soit sur des situations noires ou blanches. On ne veut pas que le match soit arbitré au deuxième étage», a signalé Richard Trottier.

Pour lui, les officiels peuvent faire des erreurs. «Ce sont des êtres humains. Ils en font comme les entraîneurs et les joueurs. La dernière chose qu’ils veulent, c’est d’avoir un impact. On n’éliminera jamais totalement les erreurs, mais si on peut améliorer les outils qu’on leur fournit, on va le faire.»

Encadrés

Les officiels sont encadrés et sont évalués chaque match par des superviseurs  «Nos superviseurs sont dotés d’un iPad où ils peuvent recevoir différentes séquences de jeux du juge vidéo pour pouvoir les montrer aux officiels», a expliqué le directeur de l’arbitrage.

«Après un match, on va leur montrer une séquence comme celle d’hier. Pour l’avoir vécu, une fraction de seconde peut faire toute la différence. On peut ne pas avoir vu le geste parce qu’on regardait ailleurs. Des fois, c’est en raison du positionnement. À ce moment, on lui explique où il aurait dû être situé sur la patinoire. Il y a un peu de formation qui se donne à ce moment», a-t-il ajouté.

Le positionnement des arbitres est clé. «Sur des situations de jeu manquées, 90% de celles-ci s’expliquent par le positionnement de l’arbitre ou du juge de ligne. Il faut qu’il se place au meilleur endroit possible pour voir le jeu et comment ça se déroule. Ils ont besoin de ça, des habiletés de patin, d’avoir le sens du hockey et d’être en mesure de prévoir ce qui s’en vient. Il y a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte. C’est pour ça que certains l’ont plus facile que d’autres.»

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