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20 mars 2018

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Le jour où le barrage des Castors a cédé

La série de 2000 a marqué l’imaginaire des gens

©Gracieuseté - BAnQ Rouyn-Noranda/Fonds Studio Annie Maurice

S’il s’agit d’un premier affrontement en séries entre les Huskies et le Phoenix depuis le retour d’une concession à Sherbrooke, la série entre la meute et les Castors en 2000 a marqué l’imaginaire des gens.

Dominic Chamberland, aujourd’hui journaliste à L’Écho abitibien, couvrait les activités des Huskies à cette époque, se rappelle de cette série.

Il y avait une rivalité qui se développait. On sentait que les choses commençaient à être tendues. Les Huskies avaient vaincu les Castors en sept matchs l’année précédente -Dominic Chamberland

«Il y avait une rivalité qui se développait. On sentait que les choses commençaient à être tendues. Les Huskies avaient vaincu les Castors en sept matchs l’année précédente», a-t-il raconté.

«On l’oublie, mais ce fut une excellente série. Les deux équipes offraient de beaux jeux. C’était chaudement disputé et ce fut une série qui ne fut pas facile à gagner pour les Huskies», a rappelé l’entraîneur des gardiens de la meute, Dany Sabourin, qui était le gardien des Castors de Sherbrooke à l’époque.

Ambiance démesurée

Le hockey et l’aréna étaient totalement différent à cette époque. «C’était un petit aréna. Quand il y avait une grosse foule, l’atmosphère était surchauffée», s’est remémoré Dominic Chamberland.

«C’était du old time hockey. Ça ressemblait un peu à un aréna de Slap Shot. Les baies vitrées étaient vraiment basses. C’était difficile de jouer à Rouyn-Noranda. Il y avait toujours une belle ambiance», a pour sa part ajouté Dany Sabourin.

©Gracieuseté - BAnQ Rouyn-Noranda/Fonds Studio Annie Maurice

Jos Canale demandait aux arbitres d’avoir plus de couilles.

25 secondes qui changent tout

Le 27 mars 2000, alors que les Huskies se dirigent vers la victoire dans ce quatrième match à la suite d’un but dans un filet désert de Marc-André Binette pour porter la marque à 3 à 1, les choses dégénèrent rapidement.

«L’organisation avait remis des bouteilles qui avaient des billes dedans pour faire du bruit. Ça allait bien jusqu’à temps que quelques imbéciles décident de garrocher les billes aux joueurs et aux entraîneurs de Sherbrooke», a indiqué Jean-Paul Charlebois, qui se trouvait dans une section près du banc des Castors.

«Comme les baies vitrées étaient basses, les partisans nous écœuraient un peu. Quand je suis arrivé pour débarquer à la fin du match et retraiter au vestiaire, je me suis arrêté dans la sortie. J’empêchais un peu les gars de sortir pour répondre aux partisans. Les émotions, à cet âge, jouent beaucoup. On ne fait pas toujours la bonne chose. Ç’a dégénéré à partir de là», a mentionné Dany Sabourin.

Dominic Chamberland raconte que tout s’est passé très vite. «Les choses ont commencé à chauffer près du banc des Castors. L’entraîneur adjoint, Daniel Vincelette, a alors pris un bâton et il a swigné dans les estrades. L’évènement a duré 20, 25 secondes. Il ne voulait pas frapper des partisans, mais leur faire peur. Après un moment, l’entraîneur-chef, Jos Canale est lui aussi monté sur le rebord de la bande avec un bâton.»

Joël Caya, directeur administratif de l’équipe à l’époque, a été impressionné par le travail de ses bénévoles. «Les agents de sécurité ont réagi promptement. On a appelé la police et, en dix minutes, elle était sur les lieux», a-t-il indiqué.

©Archives - La Frontière

Les frasques de Jos Canale avait fait la une de La Frontière.

La plainte à la police

Dominic Chamberland se rappelle qu’il était en entrevue après la rencontre quand le gouverneur général des Huskies, Jacques Trudel, a débarqué pour demande à l’entraîneur-chef des Huskies, Jean Pronovost, s’il avait un problème à ce qu’il porte plainte contre Jos Canale. «La plainte à la police, ce fut le bouquet», a expliqué le journaliste.

«C’est devenu un vrai problème. Je n’ai jamais donné autant d’entrevues de ma vie que durant cette période. La situation a changé par la suite. La LHJMQ nous a pris pour cobaye sur certaines choses. Par exemple, on devait retirer les bouchons de nos liqueurs, alors qu’ailleurs, ils vendaient leurs produits avec des bouchons», a indiqué Joël Caya.

La LHJMQ avait suspendu Daniel Vincelette et Jos Canale, qui avaient aussi écopé d’une amende de 1000 $. Vincelette avait plaidé coupable à un chef de voies fait armées, tandis que Canale avait été trouvé coupable du même chef. Les deux avaient reçu l’absolution inconditionnelle.

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