13 avril 2018

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Même à cinq degrés, des gens insistent pour prendre leur consommation en terrasse. «Le fond de l’air n’est-il pas un peu frais?», ai-je demandé à certains. Peut-être, mais le soleil est enfin là avec ses rayons, qui nous forcent à porter des verres fumés, mais à ne pas nous découvrir d’un fil, comme dirait ma mère. Hé que les gens sont beaux et qu’ils ont l’air heureux à profiter de ces premières journées ensoleillées. Ok, ok, sur la rue Sainte-Catherine, au cœur de Montréal, les boutiques semblent attirer cette faune en quête de la collection printemps/été qui, avec toutes ses couleurs, confirme que le printemps est enfin arrivé. Attention, je ne veux pas dire qu’il faut vous précipiter à Montréal pour acheter vos fringues. Pensez à l’achat local d’abord!

Si vous passez par Montréal, je vous annonce, si vous ne le saviez pas déjà, qu’il y a pas mal d’Abitibi dans cette ville. Je ne parle pas de la mairesse Valérie Plante, native de Rouyn-Noranda et charmante dame au demeurant. Je vous parle de bière (je pense que les terrasses me manquent…)! Connaissez-vous la Brasserie Harricana? Les plus vieux répondront positivement et préciseront que c’était à Amos. Eh bien, sachez qu’elle est maintenant située à Montréal sur Jean-Talon. Oui, je fais de la publicité, car elle vaut le détour. Le nom de Jean-Paul Veilleux dira, je l’espère, quelque chose à plusieurs Amossois et Amossoises. Lui et son épouse, Danielle, ont transmis leurs gènes d’entrepreneurs à leur fille Marie-Pier. C’est elle qui est la tête de cette brasserie, qui emploie plus de 75 personnes et qui produit sa propre bière, qui est délicieuse. La cuisine de cette brasserie est ouverte jusqu’à 2h du matin et elle est très, très acceptable. Je vous laisserai découvrir cet endroit et, surtout, sachez que la Brasserie Harricana de Montréal a un peu de celle anciennement d’Amos. Demandez à Marie-Pier elle-même!

Non, je n’ai rien reçu pour écrire ces lignes, ni de la part de Marie-Pier, ni de son gérant. Je croyais de mon devoir de vous faire savoir que notre génie entrepreneurial abitibien s’exporte très bien.

Mais c’est aussi le printemps chez nous. Savez-vous comment je le sais? Non, je n’ai pas vu de terrasse ouverte encore, mais croyez-le ou non, j’ai vu des commerces de crème glacée molle ouverts. C’est un signe qui ne trompe pas. J’ai vu des centaines de cabanes sur nos lacs et rivières pour la pêche blanche. Des rassemblements de dizaines de personnes et qui, pour certaines qui ont oublié que le soleil frappe fort sur la neige, se sont retrouvées avec un bronzage assez catastrophique. Hé, l’ami! Ça brûle, le soleil du printemps. Pense à appliquer de la crème solaire si tu ne veux pas te retrouver à l’urgence pour des brûlures au deuxième degré au visage, comme c’est arrivé à deux ou trois personnes cette année.

Le printemps, c’est aussi les randonnées en motoneige qui n’en finissent plus tant les sentiers sont beaux. Ça, Montréal ou quelques endroits dans le Sud, ne pourront jamais nous les prendre. Ce n’est pas compliqué, nous avons les plus beaux sentiers du Québec.

J’allais oublier le plus important signe du printemps: le sirop d’érable. Il y a des cabanes à sucre dans notre région. Elles sont principalement situées au Témiscamingue. Pas besoin d’aller dans les Laurentides pour déguster les œufs dans le sirop et autres oreilles de christ. Non, informez-vous et descendez au Témiscamingue. On y récolte une eau d’érable sans pareil et le sirop y est simplement délicieux. Je vous le dis, le printemps est bel et bien arrivé!