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20 avril 2017

Éditorial - Rouyn-Noranda, la ville qui tourne en rond

Un an! Cela aura pris une seule petite année pour que Val-d’Or reçoive le financement pour construire de tout nouveaux plateaux sportifs. Pendant ce temps, à Rouyn-Noranda, cela fait au moins cinq ans que le projet de complexe multisports s’embourbe, car les décideurs refusent de voir plus loin que leur nombril.

Bravo à Val-d’Or, une municipalité qui croit à l’investissement public dans les infrastructures utiles à ses habitants. Bravo à Val-d’Or et au maire Corbeil qui n’attendent pas des années avant de déposer leurs demandes de financement. Bravo à la Commission scolaire de l’Or-et-des-Bois qui n’hésite pas à s’impliquer avec la Ville.

Décevante Rouyn-Noranda. À Val-d’Or, c’est la Ville qui a piloté le dossier. À Rouyn-Noranda? La page web qui présentait le dossier a disparu du site internet de la Ville.

Dois-je rappeler que l’étude de préfaisabilité du projet n’a jamais été déposée, car la Commission scolaire de Rouyn-Noranda ne voulait pas dépenser les 6000 $ nécessaires? 6000 $! Sur un budget de 69 millions $. Lamentable.

Ne comptez pas sur le Cégep non plus. L’établissement collégial envisage même de détruire sa piscine. «On n’a pas nécessairement besoin de ça», avait mentionné Serge Hurtubise, responsable de sports à mon collègue Jean-François Vachon en février. Et ils ont été clairs : c’est à la Ville de mener à bien le dossier.

Alors? Que se passe-t-il à la Ville? Le problème réside du côté des frais de fonctionnement qui devront être déboursés une fois le projet réalisé. En gros, si aller chercher 40 millions $ ne semble pas poser de problème, personne ne veut avoir à gérer les futures installations.

On tourne en rond.

Pourquoi ça n’avance pas?

Revenons en arrière. En 2013, la Ville, l’UQAT, le Cégep et la CSRN s’allient pour piloter le projet. La Ville engage même une personne afin de s’occuper des demandes de subventions.

Mais 2014 arrive avec l’élection du gouvernement de Philippe Couillard et surtout, l’imposition de coupures importantes en éducation, sous prétexte d’austérité budgétaire.

Le contrecoup est immédiat. Les trois établissements d’éducation sont soudainement beaucoup moins enclins à dépenser leur argent. La Ville se retrouve ainsi isolée. Bien sûr, le Cégep et la CSRN ont donné leur «appui moral», mais plus question pour eux d’investir alors qu’ils peinent à boucler le budget.

Si les journalistes, tous médias confondus, n’avaient pas posé de questions, il y a fort à parier que ce dossier serait mort au feuilleton. Aucun conseiller n’a publiquement porté le projet depuis 2014.

Il est clair que ce dossier n’est pas prioritaire. Poussée par la Chambre de commerce, la Ville préfère clamer l’importance d’un agrandissement de l’aéroport pour l’économie rouynorandienne. La construction de l’unité de radiothérapie, avec les emplois, mais aussi la venue de patients et de leur famille, devrait engendrer plusieurs retombées économiques.

Un centre sportif? Oui… S’il nous reste de l’argent et si le Cégep veut bien le gérer.

Quand? Le Fonds des petites collectivités, avec ses millions disponibles, vient à échéance en mars 2018. Le temps presse.

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