27 octobre 2017

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Après l’élection du président Trump, l’un des plus impopulaires, mondialement connu, tous croyaient que l’exercice du pouvoir changerait sa perception. Non seulement cela n’est pas arrivé, mais au contraire, il gouverne en se foutant de tout le monde. Il gouverne aussi par Twitter et en 140 caractères, il réussit à se mettre à dos ceux et celles qui divergent d’opinion. Il s’en est récemment pris aux joueurs de football et de basketball qui représentent la minorité visible dans ce pays et qui est éminemment respectée. Il n’a aucun respect pour rien.

Qui plus est, il s’en prend maintenant aux dirigeants mondiaux. Sa dernière prise de position avec le président de la Corée du Nord, Kim Jong-Un (pas plus brillant) démontre sa méconnaissance de la politique mondiale. Imaginez un peu si Twitter passe à 280 caractères. On n’est pas loin de la catastrophe.

Que dire en plus de sa gestion sur la crise du bois d’œuvre et sa demande de rouvrir l’entente sur l’accord de libre-échange nord-américain. Il y a des fois où l’on peut se demander ce qu’il pense vraiment de son voisin du Nord, le Canada.

Si on ajoute à cela le litige qui a commencé entre Bombardier et Boeing, il y a de quoi s’inquiéter, compte tenu que M. Trump supporte Boeing. Puis, il y a eu les ouragans. Si son intervention à la suite de la catastrophe de la Floride a été bien reçue, son manque d’empathie face à la destruction des îles des Caraïbes, en particulier Porto Rico, démontrent son peu de connaissance de ces pays et surtout de ses habitants

Et voilà qu’un fou décide de tirer sur la foule à Las Vegas, faisant 59 morts et plus de 520 blessés. Les Américains n’avaient vraiment pas besoin de cette nouvelle tuerie, qui alimente le débat sur le contrôle des armes à feu dans ce pays. Bien évidemment, M. Trump n’a pas pris position sur le contrôle des armes à feu, compte tenu de son appui indéfectible à la NRA (National Rifle Association), qui s’objecte à tout contrôle, mais surtout qui a financé sa campagne électorale.

Quand on entend tout ce qui s’est dit sur les médias sociaux ou autres. Quand on entend un imbécile dire qu’il aurait dû apporter sa carabine au spectacle et qu’il aurait pu tirer sur le suspect, alors qu’il ne savait même pas d’où venaient les tirs, il y a de quoi s’inquiéter et surtout de se dire que l’on n’est pas loin de revenir au bon temps du Far-West chez les Américains. Armez-vous et ainsi vous pourrez vous défendre et défendre vos biens et votre famille, au risque de vous tromper de cible, mais ça s’est une autre histoire.

Quelle stupide idée ils ont, nos voisins du sud. On vient de vivre la pire tuerie de l’histoire des États-Unis, qui a plus de 10 000 morts par année par les armes à feu. Je pense que le contrôle de ces armes est loin d’être acquis. Je crains hélas qu’il y ait d’autres drames comme celui de Las Vegas. Les États-Unis sont véritablement dans une zone de turbulence et je ne crois pas que celle-ci se dissipera bientôt. Pire, il reste encore plus de trois ans au mandat du président Trump. On n’est pas sorti du bois, c’est le cas de le dire.