Justice
Retour05 mars 2018
Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca
Un septuagénaire coupable de contacts sexuels sur une enfant
©Photo tirée de Facebook
Fernard Rivard, âgé de 70 ans, a été condamné à 9 mois de prison pour deux accusations de nature sexuelle. Au moment des faits, alors qu’il était dans la soixantaine, sa victime n’était âgée que de 9 ans.
L’homme a plaidé coupable aux chefs d’incitation à des contacts sexuels et de contacts sexuels sur une personne âgée de moins de 14 ans.
J’étais une poupée plutôt qu’une personne avec des droits pour lui -La victime
Le septuagénaire s’est livré à la police avant même que l’enquête ne débute lorsqu’il a été confronté par des proches de la victime. Les faits reprochés se seraient déroulés sur une période d’un an, à raison de deux ou trois fois par mois.
«Il n’a pas d’antécédents. Il s’est dénoncé lui-même. Il n’avait peut-être pas le choix, mais il l’a fait quand même. C’est quelque chose qu’on voit rarement», a indiqué la procureure de la Couronne, Me Mélissa Plante.
L’avocat de la défense, Me Marc Lemay, a indiqué que son client souhaitait régler ce dossier rapidement. «Monsieur veut tourner la page et veut aller faire son temps. Il est prêt dès aujourd’hui. Quand j’ai repris le dossier, le 6 juin, il avait hâte que ce dossier se règle. Il regrette ses gestes et les dénonce», a-t-il mentionné.
Un poème
La victime a tenu à s’adresser à la juge Peggy Warolin avant le prononcé de la sentence. «C’est un homme en qui j’aurais dû avoir confiance. J’ai cru ses paroles, que ces actes étaient normaux. Du haut de mes 7-8 ans, j’ai appris rapidement la sexualité. Aujourd’hui, le sexe me rend mal à l’aise», a-t-elle déclaré.
«J’étais une poupée plutôt qu’une personne avec des droits. Longtemps, je me suis senti coupable parce que j’avais de la peine pour lui. C’est la dernière journée où je pense à lui. Aujourd’hui, je pense à moi», a-t-elle ajouté.
Odieux
La juge Peggy Warolin a concédé que l’accusé avait facilité le processus judiciaire à sa victime. «On doit tenir compte que vous êtes allé vous dénoncer et que vous avez plaidé coupable. Cela a permis de faire avancer le dossier et éviter de faire témoigner votre victime. Vous lui épargnez une situation pénible», a-t-elle exposé.
«Mais vous avez entendu la victime. Ce que vous lui avez fait est odieux. Cela va laisser des cicatrices permanentes. Aujourd’hui, c’est une étape, mais ça ne cicatrisera pas. Elle avait confiance en vous», a-t-elle vitupéré.
La juge a condamné Rivard à neuf mois de prison. Son nom figurera à vie au Registre national des délinquants sexuels.
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