11 mars 2018

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

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©Gracieuseté

Selon l’avocat de la défense, Me Marc Lemay, ce report était nécessaire. «On travaille à élaguer le dossier. On aurait besoin de quatre à cinq jours d’enquête préliminaire si on va de l’avant. J’ai discuté avec le procureur de la Couronne, Me Marc-André Roy, et je dois maintenant rencontrer mes clients», a-t-il mentionné.

Me Lemay n’a toujours pas enregistré de plaidoyer pour ses clients depuis leur comparution, le 10 octobre 2017. «C’est une preuve éminemment complexe de plus de 1000 pages», a-t-il expliqué.

Six chefs de piratage informatique

Rappelons que six chefs d’accusation ont été déposés contre Mathieu et Laverdière. Il leur est notamment reproché d’avoir commis un méfait en interrompant ou gênant une personne dans l’emploi légitime de données informatiques et d’avoir eu en leur possession un dispositif conçu ou adapté pour obtenir frauduleusement des services d’ordinateur.

Les autres accusations concernent l’obtention frauduleuse de services d’ordinateur; l’interception frauduleuse d’une fonction d’un ordinateur à l’aide d’un dispositif; l’utilisation frauduleuse d’un ordinateur pour gêner une personne dans l’emploi légitime de données informatiques; ainsi que la possession ou l’utilisation frauduleuse d’un mot de passe qui permettrait la perpétration de telles infractions.

Un appareil intriguant

Les gestes qui sont reprochés aux deux individus auraient été commis entre le 24 janvier et le 29 mars 2016 contre les installations du fournisseur internet Vert l’Avenir de Rouyn-Noranda.

Lorsqu’un client a averti Vert l’Avenir qu’il était en rupture de service, à la fin mars 2016, le technicien a constaté qu’un fil avait été sectionné et qu’un dispositif de type Raspberry Pi (sorte de mini-ordinateur) avait été couplé au réseau de Vert l’Avenir.

«Nous avons apporté l’appareil à un ingénieur, a raconté le président de Vert avenir Sylvain Caron. Celui-ci est parvenu à retracer 40 mégabytes de journal de bord et à comprendre que l’appareil servait à créer des ruptures de service sur notre réseau.»

Sylvain Caron soutient avoir reçu peu de temps après un appel d’un collaborateur lui indiquant qu’il avait été contacté par les responsables de Fibr@ir pour qu’il leur rapporte sans attendre l’équipement qu’il avait saisi. M. Caron a plutôt choisi de se rendre au poste de police.