Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Justice

Retour

24 janvier 2018

René Bellemarre reconnu coupable de contacts sexuels sur une mineure

©Photo La Frontière/Le Citoyen - archives

René Bellemare, sur qui pesaient deux chefs de contacts sexuels sur une victime d’âge mineur, a finalement été reconnu coupable. Le verdict est tombé le mercredi 24 janvier au Palais de justice de La Sarre. Il avait dû être reporté, le 19 janvier, après que l’accusé eût subi un malaise.

Après avoir prononcé son verdict, le juge Marc E. Grimard a annoncé que les deux parties reviendront le 16 avril au Tribunal pour les représentations sur sentence.

Les faits pour lesquels Bellemare a été reconnu coupable se sont produits à deux occasions, la première à l’hiver 2014 et une deuxième fois en février 2015. Dans les deux cas, ce sont des histoires similaires.

La victime, qui s’était chicanée avec un autre membre du club d’haltérophilie, était dans tous ses états. Bellemarre l’aurait prise de côté en-dehors de la salle pour la consoler. Lors des deux événements, Bellemarre avait embrassé la victime sur la bouche. La victime elle-même avait décrit les baisers comme étant «secs et paternels».

Un des facteurs qui a joué en faveur de la Couronne, représentée par Me Joannie Marion, a été le témoignage de la mère de la victime. Celle-ci a raconté avoir surpris Bellemarre en train d’embrasser sa fille, alors qu’elle venait la chercher après son entraînement. La mère aurait discuté avec Bellemarre dans sa voiture. Celui-ci lui aurait alors promis qu’une situation similaire ne se reproduirait plus.

Nature sexuelle ou pas?

Le juge Marc E. Grimard a expliqué qu’une des questions en litige dans ce dossier concernait la connotation sexuelle du geste posé par Bellemarre. Mais avant tout, il devait décider s’il retenait la version de la victime ou celle de la défense.

En sa défense, Bellemarre a affirmé entretenir une relation purement professionnelle avec ses athlètes. Il avait expliqué qu’il ne se mêlait pas de la vie personnelle des membres de son club. Il a également nié avoir eu une discussion en privé dans la voiture de la mère de la victime.

Le juge a complètement rejeté la version de Bellemarre, soutenant que les réponses de ce dernier étaient toujours floues ou incomplètes, qu’il ne donnait jamais de réponses claires et franches. Il a donc accepté la preuve déposée par la Couronne comme quoi les gestes posés par Bellemarre étaient bien de nature sexuelle.

La défense reste muette

Bellemarre n’est pas resté longtemps au Palais de justice après avoir reçu son verdict. Il a discuté quelques minutes en privé avec son avocat, Me François-Michel Gagnon, et a quitté l’édifice sans dire un mot.

«On va évaluer nos options pour l’instant. Le dossier a été remis au 16 avril, donc on va revenir avec une position à ce moment-là. Pour l’instant, nous n’avons pas pris de décisions quant à la sentence à proposer», a indiqué Me Gagnon.

L’option de contester

Une des possibilités qui s’offrent à l’équipe de défense serait de contester la peine minimale dans ce dossier. «Dans certains dossiers, une peine minimale obligatoire est imposée par le Code criminel, a expliqué Me Gagnon. Cependant, quand on considère que la peine minimale est injuste ou inconstitutionnelle, on peut faire des contestations en vertu de la Charte des droits et libertés.»

Une mère soulagée

Bien qu’un interdit de publication nous empêche de révéler le nom de la victime ou des détails qui pourraient permettre de l’identifier, sa mère a tenu à livrer un témoignage.

«Je suis extrêmement soulagée. Le juge ne pouvait pas faire autrement que de rejeter le témoignage de l’accusé. Il a toujours été évasif. Il est comme ça. Aujourd’hui, on va pouvoir tourner la page et passer à autre chose. Si j’ai une chose à dire à tous les jeunes athlètes, c’est que s’il y a eu des attouchements, parlez-en, ça vaut la peine. Quelqu’un va vous défendre», a déclaré la mère de la victime.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média