06 juillet 2017

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

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©Photo tirée de Facebook

La procureure de la Couronne, M^e Michèle Lacasse, s’est opposée à sa remise en liberté. «Monsieur démontre un non-respect envers la population et ses conditions de remise en liberté», a-t-elle lancé.

En effet, les dossiers de l’accusé avaient été reportés à sept reprises en raison de son absence, retardant ainsi le processus judiciaire d’un an. Le 29 mai, un mandat d’arrestation avait été émis contre lui.

La procureure de la Couronne a aussi fait valoir les antécédents de l’homme. David Lehouiller-Dubé a purgé une peine de 12 mois avec sursis en juillet 2012. Il avait été reconnu coupable de huit chefs de fraude de moins de 5000 $, de quatre chefs de possession de biens criminellement obtenus de moins de 5000 $, de deux chefs de fraude à l’identité et d’un chef de méfait public, soit d’avoir fourni une fausse déclaration dans le but de faire accuser une autre personne.

Une vingtaine de chefs d’accusation

Une vingtaine de chefs d’accusation pèsent sur l’homme dans un total de sept dossiers. Dans le plus volumineux d’entre eux, il fait face à des accusations de menaces envers un adolescent de 16 ans, de trois autres accusations de menaces, de voies de fait et de méfaits.

En lien avec ce dossier, David Lehouiller-Dubé est accusé de nombreux bris d’engagement, de fraude à l’identité et d’entrave au travail des policiers.

Il est accusé, dans trois autres dossiers, de menaces, de vol, de fraude et de possession de biens criminellement obtenus de moins de 5000 $.

Sans avocat

Le 29 juin, l’accusé s’est présenté sans avocat lors de son enquête sur remise en liberté devant le juge Marc E. Grimard. Questionné par ce dernier, David Lehouiller Dubé a indiqué qu’il souhaitait se reprendre en main.

«Avant, je restais avec ma conjointe. Elle consommait des drogues et de l’alcool et je devais tout payer», a-t-il déclaré.

Il a aussi indiqué qu’il avait déménagé à trois reprises au cours de la dernière année et qu’il résidait maintenant chez son père. L’accusé a soutenu que ce dernier était présent pour lui et qu’il allait résider chez lui. «Si j’ai de la cour, il va venir me porter. Il me sort toujours du trouble», a-t-il fait valoir.

M^e Michèle Lacasse a souligné que l’accusé était opportuniste dans ses déclarations. «On ne peut pas faire confiance à Monsieur, a-t-elle fait valoir. Il change fréquemment d’adresse comme en témoignent ses déménagements.»

Le juge Marc E. Grimard s’est rendu aux arguments de la Couronne. «Vous faites face à des accusations de vols, de menaces et de bris de promesse. Vous avez plusieurs antécédents et j’en viens à la conclusion qu’on ne peut pas vous remettre en liberté», a-t-il déclaré.