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08 décembre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Mathieu Turcotte n’avait pas foncé en voiture sur son ami

©TC Media - Archives

Accusé notamment d’avoir foncé en voiture sur son ami pour une histoire de jalousie, Mathieu Turcotte a été acquitté de la moitié des accusations qui pesaient contre lui.

Gardé en détention préventive depuis la fin août, Turcotte avait plaidé coupable à des chefs de voies de fait, d’entrave au travail de deux policiers et de bris d’engagement pour des faits qui s’étaient produits le 25 août. Le 6 décembre au Palais de justice de Rouyn-Noranda, alors que Turcotte était représenté par Me Nathalie Samson, la juge Peggy Warolin l’a acquitté des trois autres chefs dans ce dossier, soit voies de fait armées, conduite dangereuse et séquestration.

Versions contradictoires

La juge a rappelé que ce dossier était rattaché à une histoire de jalousie. Selon la Couronne, Turcotte était allé voir le plaignant chez lui. À la suite d’une discussion sur une question de paternité qui avait tourné au vinaigre, Turcotte serait remonté dans son véhicule, puis aurait foncé sur le plaignant, qui aurait été projeté sur le capot pour ensuite chuter au sol.

À ce moment, Turcotte serait sorti du véhicule pour lui asséner plusieurs coups à la tête et l’embarquer de force pour ensuite rouler à vitesse élevée et se rendre chez la conjointe de Turcotte, qui était aussi l’ex-conjointe du plaignant, afin de les confronter. «Selon le témoignage du plaignant, Monsieur était alors hystérique», a indiqué la juge Warolin.

La version présentée par la défense, très différente, aurait plutôt débuté lorsque le plaignant, à la suite de sa séparation, avait envoyé à Turcotte plusieurs textos inquiétants, dont certains mentionnaient un suicide potentiel. Turcotte se serait alors rendu chez le plaignant pour le réconforter et discuter. Le ton aurait cependant monté à propos d’une accusation de possession d’arme blanche durant une interdiction. Turcotte aurait alors asséné un coup de poing au plaignant en lui disant qu’ils étaient quittes.

Il serait alors remonté dans son véhicule mais, en raison d’un problème d’embrayage, il aurait avancé vers le plaignant au lieu de reculer. Ce dernier, au lieu de s’écarter, se serait lancé de lui-même sur le capot. Par la suite, les deux auraient embarqué d’un commun accord dans le véhicule pour se rendre chez la conjointe de Turcotte. «L’accusé a précisé qu’il avait roulé à vitesse élevée, mais pas de manière dangereuse», a mentionné la juge.

Contradictions et cohérence

Face aux contradictions entre les témoignages, la juge Peggy Warolin a fait observer que celui de Turcotte avait été calme, clair et cohérent, y compris durant son contre-interrogatoire, tandis que des détails différaient entre la version du plaignant et celle d’un autre témoin.

«Monsieur a également mentionné sans hésitation des éléments qui l’incriminaient, comme le coup de poing, la conduite à vitesse élevée et le coup de poing asséné au plaignant», a souligné la juge. Elle a donc acquitté Turcotte des trois autres chefs qui pesaient contre lui dans ce dossier.

Ce dernier a cependant plaidé coupable à deux chefs de possession de stupéfiants, un chef de bris d’engagement à ne pas consommer de stupéfiants et un bris d’engagement à ne pas posséder d’arme lorsqu’il avait été arrêté par les policiers, le 9 août, à la suite d’un signalement téléphonique. Les agents avaient alors saisi une machette, 332 comprimés de méthamphétamines et 4 grammes de cannabis.

Tel que suggéré de façon commune par la défense et par la procureure de la Couronne, Me Émilie Larose, la juge Warolin a condamné Turcotte à 46 jours de prison discontinus à purger les fins de semaine et à une probation de six mois.

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