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21 novembre 2017

«Prends-le ton gun et tire-moi»

©Photo TC Media - Marc-André Gemme

Alain Rivard a reçu sa sentence le 21 novembre au palais de justice de La Sarre. Il a été reconnu coupable de voies de fait et de menaces sur un policier de la Sûreté du Québec.

Les événements reprochés se sont produits le 2 juillet 2015 au Tim Hortons de La Sarre. Vers 20 h 45, les policiers Jean-Philippe Tardif et Vanessa Jean reçoivent la directive de procéder à l’arrestation d’Alain Rivard à la suite d’une altercation ayant eu lieu avec son ex-femme au palais de justice d’Amos en matinée.

Les policiers sont avisés que Rivard a un historique de violence. Deux autres policiers sont donc affectés pour l’arrestation. Or, ces deux autres agents sont appelés sur un autre appel, faisant en sorte que les agents Tardif et Jean se sont retrouvés seuls pour procéder à l’arrestation de Rivard.

L’agent Tardif connaissait Rivard de par une intervention qu’il avait faite auprès de ce dernier lors d’un incident antérieur impliquant son ex-femme.

Refus de coopérer

À leur arrivée au Tim Hortons de La Sarre, les deux agents approchent Rivard et lui expliquent qu’il est en état d’arrestation pour harcèlement criminel et bris de conditions. Rivard demande d’avoir plus d’explications sur les raisons de son arrestation. Lorsque l’agent Tardif veut le prendre par le bras, Rivard le repousse et devient agressif.

Alors que l’agent Tardif lui lit ses droits, Rivard lui lance les paroles suivantes: «Non, je ne suis pas en état d’arrestation, ce n’est pas vrai, je ne retourne pas en dedans. Prends-le ton gun et tire-moi», a lu le juge Marc Ouimette.

Rivard semblait avoir une fixation sur l’arme de service de l’agent Tardif. Voyant le manque de coopération de Rivard, les policiers reculent et lui demandent de se calmer. Les agents aspergent Rivard de poivre de cayenne, mais cette action ne semble pas avoir d’effet sur l’homme.

L’agent Tardif sort alors son bâton télescopique et inflige plusieurs coups à Rivard. Les coups de bâton ne semblent pas avoir d’effets dissuasifs non plus. Rivard lance alors des menaces de mort à l’agent Tardif. Après avoir reçu plusieurs coups de matraque, l’agente Vanessa Jean dégaine son arme de service qu’elle pointe vers Rivard. Ce dernier finit par se coucher et obtempère aux directives des policiers.

Pas de brutalité

Après son arrestation, Rivard a porté plainte en déontologie contre l’agent Jean-Philippe Tardif. «Un ami de l’accusé a été témoin de l’acte et a affirmé que Rivard avait perdu pied et que les policiers l’ont alors poivré et donné des coups de matraque», a relaté le juge Marc Ouimette.

L’homme en question a filmé une partie de l’intervention des policiers et a dénoncé la brutalité policière lors de l’arrestation. Or, le juge n’a pas retenu les accusations de brutalité policière. «L’accusé avait l’intention d’entraver l’agent de la paix», a expliqué le juge Ouimette.

Ce dernier souligne que les gestes et paroles de Rivard faisaient en sorte que l’intervention des policiers était justifiée et ne correspondait pas à la définition de brutalité policière. «Son histoire qu’il a perdu pied ne tient pas la route, elle est illogique et contraire au bon sens», a affirmé le juge. Il ajoute que la vidéo démontre clairement que le policier cherchait la collaboration de Rivard.

Peine

Rivard a été reconnu coupable de voies de fait et de menaces envers l’agent Jean-Philippe Tardif ainsi que de bris de conditions dans le dossier concernant son ex-femme. Il a reçu une peine de 12 mois de probation. Il ne devra pas troubler l’ordre public ou démontrer une mauvaise conduite pendant ce temps.

Il ne peut provoquer, harceler ou menacer des policiers et devra également faire un don d’une valeur de 500 $ à la Maison du compagnon de La Sarre. Cette dernière condition était commune entre l’avocat du défendeur, Me Nathalie Pelletier, et le directeur des poursuites criminelles et pénales, représenté par Jonathan Carignan.

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