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17 novembre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Coupable de rage au volant, il conteste la décision de la juge

©TC Media - Patrick Rodrigue

Même après avoir été reconnu coupable de trois des quatre chefs déposés contre lui à la suite d’un cas de rage au volant, Réjean Gagnon a continué d’argumenter en sa faveur, allant même jusqu’à contester la décision du tribunal.

Après avoir subi un procès, trois jours auparavant, pour lequel il assumait seul sa défense, Gagnon, 67 ans, a été reconnu coupable par la juge Peggy Warolin, le 17 novembre au Palais de justice de Rouyn-Noranda, de s’être livré à des voies de fait sur une femme, d’avoir conduit un véhicule de manière dangereuse pour le public et d’avoir commis un méfait à l’égard d’une voiture.

Gagnon a par ailleurs été acquitté de l’accusation de délit de fuite, puisque la Couronne, représentée par Me Émilie Larose, n’avait pas pu prouver hors de tout doute raisonnable qu’il avait quitté les lieux dans l’optique d’échapper aux policiers.

Pour lui «apprendre la politesse au volant»

Les gestes pour lesquels Gagnon a été reconnu coupable ont été commis le 17 février 2017, entre 15h30 et 16h, dans le stationnement qui dessert la Ressourcerie Bernard-Hamel et le Centre de la petite enfance La Ribambelle.

Comme l’a relaté la juge Warolin, les événements ont débuté lorsque le véhicule de Gagnon aurait été coupé à une intersection par celui de la victime. «Monsieur l’a alors suivie jusque dans le stationnement dans le but, a-t-il exposé, "de lui apprendre la politesse au volant". De son propre aveu, il était alors très énervé», a-t-elle raconté.

Alors que la victime, surprise, venait de sortir de sa voiture, Gagnon l’a alors prise par le collet de son manteau et le ton a rapidement monté. Il a alors proposé à la victime de régler la question devant les policiers, ce que cette dernière a accepté. «Pendant que les agents s’en venaient sur les lieux, Monsieur a changé d’avis et est remonté dans son véhicule en soutenant qu’il était trop énervé, qu’il voulait aller chez lui se calmer et qu’il se rendrait plus tard au poste de police», a indiqué la juge.

En quittant les lieux, Gagnon a percuté une première voiture, puis celle de la victime avant de s’en aller à grande vitesse. Selon la victime, sa vitesse aurait alors été de 50-60 km/h. Un témoin a plutôt évoqué une vitesse d’environ 70 km/h.

«Monsieur a contesté la vitesse, argumentant qu’il n’avait tué personne, a mentionné la juge Peggy Warolin. Il a également commencé par dire qu’il n’avait heurté aucun véhicule, pour ensuite admettre qu’il en avait frappé un, mais pas celui de la victime. Les traces relevées par les policiers dans le stationnement ont toutefois révélé le contraire. En conséquence de quoi le Tribunal ne croit pas sa version des faits.»

Contestation

Aussitôt le jugement rendu, Gagnon a déclaré qu’il le contestait. «Je vais me plaindre à la magistrature!», a-t-il vitupéré.

Il a ensuite brandi la photo de la voiture de la victime et demandé à plusieurs reprises à la juge Warolin qu’elle la regarde. «Si je l’avais frappée, il y aurait eu des dommages bien plus visibles, le pare-chocs serait tombé», a-t-il lancé. «Nous n’en sommes plus à cette étape, Monsieur. J’ai rendu ma décision», a rappelé la juge. «Eh bien, je ne l’accepte pas», a répondu Gagnon. «J’en suis désolée, mais c’est ma décision», a répété la juge Peggy Warolin.

Gagnon reviendra à la Cour le 6 décembre. Ce sera alors l’étape des représentations sur sentence.

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