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13 octobre 2017

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Une discussion sur une jalousie amoureuse qui a mal tourné

À l’origine, Simon Trudel-Jobin ne devait pas être passé à tabac

©TC Media - Archives

La condamnation de Michaël Duquette pour voies de fait à l’endroit de Simon Trudel-Jobin a permis de lever le voile sur cette affaire dans laquelle pas moins de sept personnes se sont retrouvées impliquées, directement ou non.

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Le 13 octobre au Palais de justice de Rouyn-Noranda, alors qu’il devait subir son enquête préliminaire, Duquette, dont la défense était assurée par Me Marc Lemay, a plutôt choisi de plaider coupable à un chef de s’être, le 17 juillet 2016, livré à des voies de fait contre Simon Trudel-Jobin. Faute de preuve, la procureure de la Couronne, Me Mélanie Gagné, a demandé le retrait des accusations de voies de fait armées, de menaces de mort ou de lésions et de complot pour commettre des voies de fait qui pesaient aussi contre lui.

«En gros, M. Trudel-Jobin s’est fait battre pour une histoire de jalousie amoureuse, alors qu’il fréquentait Dahria Bertrand, l’ex-conjointe de l’accusé. Outre la victime, le seul autre témoin, qui n’était pas présent sur les lieux au début de l’altercation, a indiqué avoir vu l’accusé asséner un seul coup de poing au visage de M. Trudel-Jobin», a relaté Me Gagné.

Une discussion qui a dégénéré

Appelé à prendre la parole, l’accusé a mentionné au juge Marc E. Grimard qu’à l’origine, il n’avait pas du tout envisagé que les événements prendraient une telle tournure.

«Simon était depuis des années l’un de mes très bons amis. Je voulais juste mettre les choses au clair avec lui. Quand on a discuté dans le stationnement, ç’a dégénéré. J’ai donné deux coups de poing à Simon, mais un seul a porté. Quand je suis retourné vers mon auto, les autres ont dit "Il n’en a pas eu assez". C’est là que le reste s’est déroulé», a-t-il indiqué.

Duquette a d’ailleurs insisté sur le fait qu’au départ, seuls lui et Jean-Sébastien Gagnon, lui aussi un ami de longue date, devaient se rendre sur place. Selon ce qu’il a soutenu au juge Grimard, Carol-Anne Bérubé et David Perreault-Marier, coaccusés dans cette histoire, se seraient imposés. «Ils n’avaient rien à faire là, a signalé Duquette. Ils ont fait ça par pur plaisir.»

Jalousie conjugale

Duquette a aussi plaidé coupable à une accusation de voies de fait à l’endroit de Dahria Bertrand. Les gestes ont été commis dans la matinée du 29 octobre 2016. «Les deux n’étaient plus en couple, mais ils avaient passé la nuit ensemble. Au matin, une dispute a éclaté et l’accusé a poussé la victime à plusieurs reprises», a raconté Me Mélanie Gagné.

«Il s’agit, là encore, d’une question de jalousie puisque Mme Bertrand fréquentait à présent Jean-Sébastien Gagnon, un autre ami de Monsieur et coaccusé dans le précédent dossier. Depuis, mon client n’entretient plus aucune relation, ni avec les deux victimes, ni avec les autres coaccusés», a précisé Me Lemay.

Événement isolé

Comme Duquette n’avait aucun antécédent judiciaire et qu’il s’agissait pour lui de deux événements isolés, le juge Marc E. Grimard a accepté la proposition conjointe des deux avocats. Il lui a donc imposé une probation d’une durée d’un an assortie d’un don de 800 $ à verser à l’organisme Alternative pour elles dans un délai de huit mois.

«Lorsque vous avez constaté que votre ami se faisait tabasser, vous auriez pu et vous auriez même dû appeler le 911. La victime a quand même subi des blessures importantes. Choisissez bien vos amis, Monsieur», a conclu le juge.

Trois dossiers sur quatre de réglés

À la suite de la condamnation de Michaël Duquette, seul le dossier de Carol-Anne Bérubé reste à régler. Le 13 octobre, Bérubé a vu deux des cinq chefs déposés contre elle être retirés, soit voies de fait armées, voies de fait ayant infligé des lésions et complot pour commettre des voies de fait. Seuls deux chefs d’avoir proféré des menaces de mort ou de lésions à l’endroit de Simon Trudel-Jobin et du témoin de la scène sont encore valides.

Bérubé doit revenir au tribunal le 22 janvier 2018 pour la suite des procédures.

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