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12 octobre 2017

Échange inusité au Palais de justice

©TC Media - Archives

La condamnation d’un récidiviste de la violence conjugale, le 12 octobre au Palais de justice de Rouyn-Noranda, a donné lieu à un échange inusité entre celui-ci et le juge Marc E. Grimard.

Représenté par Me Marc Lemay, Sébastien Artano a plaidé coupable à des chefs de voies de fait et de menaces de mort ou de lésions à l’endroit de sa conjointe d’alors ainsi que de bris d’une promesse faite à un agent de la paix.

«Pour le premier événement, qui s’est déroulé du 1er mars au 31 octobre 2015, on parle de chicanes continuelles au cours desquelles Monsieur accrochait sa conjointe et la poussait dans les murs. Cette dernière vivait pour sa part une mauvaise passe durant laquelle elle a tenté de se suicider. Ç’a été une période très difficile pour le couple», a relaté Me Lemay.

L’autre événement s’est déroulé le 9 janvier 2016, lorsque Artano a appelé la victime pour la convaincre de retirer sa plainte. «Comme elle a refusé, il l’a menacée, puis s’est rendu où elle demeurait avec ses enfants», a précisé l’avocat.

Récidive

D’un commun accord, les deux parties ont suggéré une probation de trois ans et un don de 3000 $ à l’organisme Alternative pour elles, payable dans un délai de 30 mois en raison de la situation financière d’Artano. Le tout assorti de la suramende compensatoire obligatoire de 30 %, celle-là à payer dans un délai de 12 mois.

«Il s’agit pour l’accusé d’une récidive en matière de violence conjugale, Monsieur ayant été condamné en 2015 pour des menaces lancées en 2014 sur une autre conjointe», a signalé la procureure de la Couronne, Me Mélanie Gagné. Artano s’était vu imposer une probation d’un an et une amende de 300 $ à payer dans un délai de 12 mois.

«Je ne suis pas chanceux»

«Vous avez de la misère avec vos conjointes», a lancé le juge Grimard à l’endroit d’Artano. Ce à quoi celui-ci a répondu: «Je ne suis pas chanceux». Après quelques secondes de silence, le juge a repris: «Vous avez un problème d’agressivité, vous ne pensez pas?». «Je ne pense pas, non», a répondu Artano.

Avant d’accepter la suggestion commune des deux avocats, le juge Marc E. Grimard a servi un autre message à l’accusé: «Vous avez maintenant une nouvelle conjointe. J’espère pour vous que ça va mieux aller cette fois-ci».

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