10 octobre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

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©Photo gracieuseté

Le 10 octobre, la société Fibr@ir Télécommunications, de Rouyn-Noranda, et ses deux fondateurs, Jean-Dominic Mathieu, un ancien directeur adjoint de l’école La Source, et Yvan Laverdière, enseignant en informatique au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, ont comparu au Palais de justice de Rouyn-Noranda. Ils étaient représentés par Me Marc Lemay.

Six chefs de piratage informatique

Six chefs d’accusation ont été déposés contre eux. Il leur est notamment reproché d’avoir commis un méfait en interrompant ou gênant une personne dans l’emploi légitime de données informatiques et d’avoir eu en leur possession un dispositif conçu ou adapté pour obtenir frauduleusement des services d’ordinateur.

Les autres accusations concernent l’obtention frauduleuse de services d’ordinateur; l’interception frauduleuse d’une fonction d’un ordinateur à l’aide d’un dispositif; l’utilisation frauduleuse d’un ordinateur pour gêner une personne dans l’emploi légitime de données informatiques; ainsi que la possession ou l’utilisation frauduleuse d’un mot de passe qui permettrait la perpétration de telles infractions.

©Photo gracieuseté

Me Marc Lemay n’a pas enregistré immédiatement de plaidoyer. Le dossier a été reporté au 26 février. «C’est une preuve éminemment complexe de plus de 1000 pages. Je n’ai donc pas eu le temps d’en prendre connaissance», a-t-il expliqué.

Problèmes de signal

Les gestes qui sont reprochés aux deux individus auraient été commis en janvier 2016 contre les installations du fournisseur internet Vert l’Avenir de Rouyn-Noranda.

«On a commencé à éprouver des problèmes récurrents avec notre signal à partir de décembre 2015. Mon technicien ne parvenait pas à en trouver la cause. On a alors pensé que notre signal pouvait être piraté et on a modifié nos équipements», a relaté le président de l’entreprise, Sylvain Caron, en entrevue.

Un appareil intrigant

Malgré tout, les problèmes ont persisté. Lorsqu’un client a averti Vert l’Avenir qu’il était en rupture de service, à la fin mars 2016, le technicien a constaté qu’un fil avait été sectionné et qu’un dispositif de type Raspberry Pie (sorte de mini-ordinateur) avait été couplé au réseau de Vert l’Avenir.

«Nous avons apporté l’appareil à un ingénieur, a raconté M. Caron. Celui-ci est parvenu à retracer 40 mégabytes de journal de bord et à comprendre que l’appareil servait à créer des ruptures de service sur notre réseau.»

Sylvain Caron soutient avoir reçu peu de temps après un appel d’un collaborateur lui indiquant qu’il avait été contacté par les responsables de Fibr@ir pour qu’il leur rapporte sans attendre l’équipement qu’il avait saisi. M. Caron a plutôt choisi de se rendre au poste de police.