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10 juin 2018

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Le monde, à portée de miniatures

Inauguration de la 14e Biennale internationale d’art miniature (BIAM)

©La Frontière - Lucie Charest

Pas moins de 400 œuvres racontent ce qui touche, émeut, préoccupe 225 artistes en arts visuels provenant de 21 pays. Près de 130 amateurs d’art ou artistes étaient présents au lancement le 9 juin à la Galerie du Rift à Ville-Marie au Témiscamingue.

Cet événement chouchou des amateurs d’art de la région surprend à chaque édition. D’ailleurs, les plus pressés ont commencé à arriver et à s’imprégner des œuvres trente minutes avant l’ouverture officielle. Les œuvres primées cette fois-ci illustrent, tant par le discours des oeuvres que par la maitrise des techniques employées, l’audace et l’ouverture des trois membres du jury, Pascale Archambault, Virginia Pésémapéo-Bordeleau et Karine Berthiaume : trois femmes, trois artistes accomplies.

©La Frontière - Lucie Charest

Plusieurs artistes ont assisté au lancement, moment privilégié de l’exposition.

Nous avons été frappées par la thématique récurrente qui tournait autour de la condition humaine et la préoccupation sur l’environnement. -Pascale Archambault, Virginia Pésémapéo-Bordeleau et Karine Berthiaume

Une œuvre, une voix
Tantôt l’une des œuvres primées, ou ayant reçu une mention, traite du mouvement «me too», tantôt l’autre soulève l’évolution de l’Alzheimer, tantôt une autre s’épanche sur la fugacité et la nécessité de l’art. Chose certaine, elles sont le reflet, circonscrit dans une miniature, de moments forts, parfois hurlants de vérité, d’actualité. «Nous avons été frappées par la thématique récurrente qui tournait autour de la condition humaine et la préoccupation sur l’environnement, ont déclaré les trois membres du jury. Des pèces primées témoignent de solitude, de maladie, de l’éthique, alimentaire, de conscience sociale.»
Le lancement de la BIAM, c’est aussi l’occasion de rencontrer les créateurs, d’entendre par vidéo, cet artiste polonais, Grzegorz Izdebski, parler de son dessin «Oblivion» qui décrit cet espace où la conscience du temps et de l’espace se détériore au point où l’individu devient étranger dans son propre environnement. C’est aussi l’occasion de rencontrer, également sur vidéo, cette Israélienne incroyable, Dina Berman, qui a remporté le Grand prix, avec son œuvre numérique «Allumettes» où elle met en scène la destruction par le feu d’une sculpture sur allumette, ramenant ainsi cet objet à sa fonction première.

©La Frontière - Lucie Charest

Pour les amateurs de miniatures, s’imprégner de l’univers que chaque œuvre contient est une expérience en soi.

À l’ambassade de la culture
Ici, l’exposition biennale, fait œuvre de lieu, où des œuvres contemporaines deviennent des ambassadrices des pays où elles ont été créées. Mais la BIAM devient aussi une ambassadrice du territoire où elle a cours.
Pour Mario Trudel, président de la Caisse Desjardins du Témiscamingue, l’événement est un moment fort de la culture témiscamienne, mais aussi un stimulant pour les artistes du milieu. «C’est un moment privilégié de découvrir des œuvres de d’autres pays, mais l’événement devient aussi un stimulant pour nos propres créateurs régionaux qui y participent de plus en plus en grand nombre.» «La culture est l’assise essentielle du développement durable, a renchérit la préfète, Claire Bolduc. Les œuvres nous parlent, parlent de nous.»
Le commentaire de Brigitte Matte, une artiste de Montréal qui a reçu une mention pour sa peinture «J’habite en face», illustre aussi un rôle moins souvent évoqué de la BIAM, celui de produit d’appel pour une clientèle touristique. «Je ne connaissais pas le Témiscamingue, je n’aurais pas songé à venir y passer des vacances, a-t-elle admis en recevant sa mention. Mais je me suis retrouvée ici dans ce coin de pays enchanteur, magique, grâce à ma participation. C’est un beau cadeau.»
 

©La Frontière - Lucie Charest

Brigitte Matte, en compagnie de son œuvre «J’habite en face», est une artiste montréalaise qui a découvert le Témiscamingue grâce à la BIAM.

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