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22 février 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

La Bibliothèque municipale se met à table

Elle propose une collecte de fonds originale pour poursuivre ses activités d’animation

©La Frontière/Le Citoyen - Patrick Rodrigue

Depuis que la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda s’est vue contrainte par Québec d’offrir la gratuité des abonnements, elle doit rivaliser d’imagination pour combler un trou important dans son financement. L’une de ces solutions prendra la forme d’une soirée de lecture où, en plus des yeux, les oreilles et la langue y trouveront de quoi se régaler.

À l’automne 2017, le ministère de la Culture et des Communications a annoncé une modification au financement des bibliothèques publiques. Désormais, si elles voulaient continuer à bénéficier de la subvention liée au soutien pour le développement de leurs collections, elles devaient offrir la gratuité à tous leurs abonnés.

Le mandat d’une bibliothèque dépasse désormais largement le simple prêt de livres -Esther Labrie

«Dans notre cas, cette obligation a entraîné un manque à gagner de 45 000 $, a indiqué Esther Labrie, directrice générale de la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda. Les abonnements nous servaient à financer nos activités d’animation. Car on ne doit pas perdre de vue que le mandat d’une bibliothèque dépasse désormais largement le simple prêt de livres.»

Indépendante sur tous les fronts

Certaines bibliothèques relèvent directement de la municipalité où elles se trouvent. Ce n’est pas le cas de la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda qui, malgré son nom, est une entité indépendante.

«Beaucoup de gens l’ignorent, a signalé Mme Labrie. Cette indépendance entraîne comme conséquence que la Ville de Rouyn-Noranda ne peut pas pallier directement le manque à gagner qui résulte de la décision du gouvernement. Et ça, le Ministère n’y a sans doute pas pensé avant de prendre sa décision. La Ville peut nous appuyer jusqu’à un certain point, mais nous devons lui démontrer que nous sommes capables par nous-mêmes d’aller chercher du financement.»

Bouchées littéraires

Un de ces moyens prendra la forme d’un 5 à 7, lequel aura lieu le 22 mars au Petit Théâtre du Vieux-Noranda. Cinq textes tirés d’œuvres des auteurs régionaux Renée Robitaille, Fernand Bellehumeur, Nicolas Lauzon, Margot Lemire et Virginia Pésémapéo feront alors l’objet d’une lecture publique accompagnée de musique. Chaque œuvre sera assortie de bouchées gastronomiques préparées par Tomate et Pesto, Horizon Thaï, Le Cachottier, Le St-Honoré et Le Gisement.

«Une soirée de lecture, ça va chercher un public quand même assez restreint. Avec de la musique et des bouchées, c’est plus funky. De plus, la Bibliothèque sort de ses murs. Si cette soirée fonctionne bien, nous pourrions organiser d’autres activités du même genre», a indiqué Esther Labrie.

Une nécessité

Les billets sont disponibles au coût de 90 $ au comptoir de prêt de la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda. Grâce au soutien de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda et d’Iamgold mine Westwood, l’argent amassé servira essentiellement à poursuivre les activités d’animation de l’établissement.

«Une bibliothèque, c’est maintenant un milieu de vie. Et nous sommes de plus en plus sollicités par un éventail toujours plus vaste de personnes et d’organismes. Nous avons donc besoin d’une ressource qui s’y connaît», a fait valoir Mme Labrie.

Abonnements privilégiés

Si l’abonnement aux services de la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda est maintenant gratuit, le nombre de livres qu’un adolescent ou un adulte peut emprunter est passé de six à trois. L’établissement propose cependant une nouvelle panoplie d’abonnements privilégiés à des tarifs allant de 7,50 $ pour les 0 à 12 ans à 40 $ pour une famille. En fonction du forfait, l’abonné peut emprunter jusqu’à 14 livres, sans compter les périodiques, les jouets, les films, etc.

«On s’attend à amasser environ 10 000 $ chaque année avec ces abonnements. Pour les gens, ça devient une manière d’encourager la Bibliothèque, pas seulement de bénéficier de ses services. Et certaines personnes nous offrent aussi des dons volontaires», a fait savoir Esther Labrie.

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