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13 février 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Porter un masque pour mieux s’affirmer

©Gracieuseté - France Jean/CSRN

Alors qu’on serait porté à croire que le masque sert à se dissimuler, une poignée d’élèves de l’école secondaire La Source s’en sont plutôt servis pour mieux s’affirmer.

Les 9 et 10 février, les élèves de secondaire 3 inscrits à la concentration en art dramatique ainsi que quelques élèves de secondaire 2 se sont rendus sur le site du Centre plein air du lac Flavrian. Là, sous la gouverne de leur enseignant, France Jean, ils ont pris part à plusieurs ateliers où le masque était à l’honneur.

«Pour eux, c’est une forme de récompense, a mentionné M. Jean. C’est aussi une manière intéressante d’apprendre hors du cadre scolaire. D’ailleurs, de 18h à 23h le vendredi, ils n’ont pas chômé! Vers la fin, tout le monde – même moi – commençait à être pas mal fatigué. Et le samedi matin, pour clore ça en beauté, il y a eu des activités extérieures.»

La liberté et ses restrictions

Les élèves ont notamment travaillé avec des masques neutres, des masques expressifs ainsi que des masques dits larvaires, qui présentent des visages inachevés à l’aide de formes simplifiées. «Avec un masque larvaire, on n’a pas le choix de ne plus être humain. Ça donne alors une belle liberté de création», a souligné Antoine Plante, un des participants.

«Sur scène, on utilise énormément les expressions faciales pour communiquer des émotions. Avec un masque, c’est plus restrictif parce que tout doit passer par le corps. Ç’a été un exercice très intéressant», a ajouté Charles Delorme, un autre élève.

Sortir de sa zone de confort

Les jeunes ont aussi été invités à partager la scène et à travailler avec des personnes avec lesquelles ils n’étaient pas habitués de côtoyer. Les effets ont été multiples.

«Au départ, plusieurs pensaient que de travailler avec des élèves de secondaire 2, ça ne fonctionnerait pas bien. Mais en sortant de notre zone de confort, il y a eu de belles collaborations», a mentionné Charles-Émile Bouchard, un troisième participant. «Certains se sont dits que comme plusieurs ne les connaissaient pas, ils pourraient faire ce qu’ils voulaient. Pour d’autres, ç’a été le contraire. C’était un peu gênant», a mentionné Antoine.

Une formation bénéfique

Bien qu’aucun des trois élèves n’ait manifesté le désir de poursuivre une carrière dans les arts de la scène, chacun a insisté sur l’importance du cours d’art dramatique. «Au-delà d’un passe-temps ou d’une simple matière, ça va être un outil pour notre futur, a indiqué Antoine. Dans mon cas, ça m’a aidé à me dégêner et à mieux interagir avec les gens.» «C’est un cours qui nous apprend à nous exprimer», a renchéri Charles-Émile.

Pour Charles, l’art dramatique a aussi eu des effets bénéfiques sur la gestion du stress et de l’anxiété. «C’est un cours important, notamment pour l’empathie, la communication et le travail d’équipe, a-t-il signalé. Ça va m’être utile toute la vie.»

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