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13 janvier 2018

Un Déclin de l’empire américain plus actuel que jamais

Reprendre un classique du cinéma comme Le Déclin de l'empire américain sur les planches demandait de l'audace, certes, mais représentait aussi une excellente occasion d'entamer la discussion autour de sujets toujours autant d'actualité.

Comme le film de Denys Arcand, l'histoire tourne autour de l'amitié, du pouvoir homme-femme, mais aussi du mensonge.
Un groupe d’amis, universitaires, professeurs et artistes, se retrouvent dans un chalet pour un weekend. Alors que les hommes préparent le souper tout en discourant sur leur désir de chair et qu’ils refont le monde, les femmes, au spa et au yoga, échangent leurs fantasmes et leurs petits secrets. Lorsque tous se retrouvent autour d'un repas bien arrosé, les petites et grandes vérités explosent.
Remis au goût du jour
Alors que dans les années 1980, entendre parler aussi crûment de sexe, surtout par des femmes, était plutôt hors du commun, la nouvelle version aborde aussi les thèmes de l'effritement du pouvoir des hommes et de l'importance du paraître.
«Le duo d'auteurs, Patrice Dubois et Alain Farah, ont dû revoir un peu les propos du texte original de Denys Arcand pour leur donner une vision plus actuelle, mais les rapports de pouvoir qu'on peut voir dans le film sont demeurés les mêmes dans la pièce», explique Bruno Marcil, qui interprète le rôle de Bruno Chalhoub, rôle tenu par Pierre Curzi à l'époque.
Le propos avant tout

©gracieuseté

Bruno Marcil lors d'une répétition de la pièce Le Déclin de l'empire américain

Pour donner vie au texte, Patrice Dubois, metteur en scène et coauteur, a choisi d'y aller d'une mise en scène plus minimaliste.
«Il a décidé d'évacuer l'idée de situer la pièce dans la cuisine ou ailleurs et de se concentrer sur le jeu de pouvoir des personnages, sur l'intimité entre eux et sur la mise en valeur du propos. Il n'y a pas d'accessoires. Ce sont les corps où ils sont par rapport aux autres qui sont porteurs de tout. Pour des comédiens, c'est magique à jouer», affirme M. Marcil.
Une nécessaire distance
Tous les comédiens de la pièce ont dû, dans une première étape, se distancer des personnages du film. «Il y a un ton bien spécial dans le film, avec la façon dont les personnages disaient leurs répliques. Souvent, en répétition, c'était plus fort que nous, on reprenait ce ton. On a dû donc entamer un processus pour trouver notre façon de le dire», mentionne Bruno Marcil.
Si on juge par la critique, l'équipe a relevé avec brio le défi d'être différente tout en respectant l'énergie et le propos du film culte.
Après un accueil très favorable dans la métropole à L'Espace Go, la pièce entreprend à présent une tournée aux quatre coins du Québec, Rouyn-Noranda étant l'une des premières dates à l'horaire. La représentation aura lieu le 20 janvier au Théâtre du Cuivre.
«Nous avons très hâte de voir la réaction des gens; on croit qu'elle sera différente en région. Parce que le questionnement de la pièce est intéressant et qu'il suscite la discussion», estime le comédien.
 

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