Déjà un prix pour Malartic

Le film remporte un prix au Festival de Gaspé

©Gracieuseté ONF - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le film Malartic, de Nicolas Paquet, revient 10 ans plus tard sur un conflit qui avait déchiré la petite municipalité de 3800 habitants à l’époque.

Sorti 10 ans après La règle d’or, le film Malartic, de Nicolas Paquet, sortira en salles un peu partout au Québec à compter du 19 avril. Dans la région, il sera à l’affiche au cinéma Paramount, de Rouyn-Noranda. Le documentaire, d’ailleurs, n’est pas encore sorti officiellement dans les salles qu’il est déjà primé.

Présenté en grande première mondiale aux Rendez-vous du cinéma québécois, en février dernier, le documentaire s’est promené d’un festival à l’autre, remportant notamment le Prix Caribou du festival Vues sur mer, de Gaspé. Ce prix est remis à un film qui se distingue « par ses valeurs environnementales, écologiques et régionalistes ».

Revenir sur les lieux du crime

Avec Malartic, le cinéaste originaire du Bas-St-Laurent effectue un suivi de son premier film, tourné en 2010. Il est donc revenu « sur les lieux du crime », pour voir comment les antagonistes de l’époque ont évolué dans le temps. « La seule chose qui a vraiment changé, c’est qu’ils ont changé les lampadaires au centre-ville », avait ironisé le cinéaste en entrevue avec Le Citoyen lors de la sortie du film, en février dernier. L’un des constats qu’il avait fait, c’est que Malartic n’a pas connu la renaissance promise par la minière Canadian Malartic, et par ricochet par sa prédécesseure, la minière Osisko.

Les ramifications politico-juridiques

Le cinéaste donne la parole aux citoyens de Malartic, mais aussi à d’autres protagonistes du dossier, notamment les avocats qui ont travaillé sur le litige devant les tribunaux. « Il faut voir que les gens qui se battaient pour faire valoir leurs droits faisaient face à un adversaire qui avait de grands moyens, rappelle-t-il.  Ce n’est pas tout le monde qui a la possibilité de faire valoir ses droits dans de pareilles circonstances. »

Le film aborde également la fracture du tissu social que Nicolas Paquet a constaté de nouveau, lors de son retour à Malartic. « Même 10 ans plus tard, certaines personnes ne sont pas certaines de quel côté se trouve leur interlocuteur », affirme-t-il.

« Découvrant l’écart criant entre le déclin de la ville et la richesse de la compagnie minière, le réalisateur révèle les rouages d’un système décisionnel opaque où la population citoyenne n’a pas voix au chapitre, peut-on lire dans le dossier de presse du film. Entre étude anthropologique et enquête au cœur du pouvoir, Malartic pose la question universelle de la gestion démocratique, voire juridique du territoire. Comment peut-on faire mieux et autrement ? »

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