09 novembre 2017

Partager sur les réseaux sociaux

©gracieuseté

La violoniste de renommée internationale Angèle Dubeau a entrepris sa dernière tournée officielle au Québec. Après avoir passé plus de 40 ans sur la route et aux quatre coins du monde, la violoniste a décidé de prendre plus de temps pour elle en cessant de faire de la tournée.

Je peux rester musicienne et faire vibrer mon violon sans avoir à m’imposer la fatigue et le stress liés à la tournée -Angèle Dubeau

«Quand j’ai commencé à faire de la tournée à l’âge de 15 ans, l’Abitibi-Témiscamingue est l’un des premiers endroits où j’ai joué. J’ai décidé de poser les valises parce que cela fait déjà plus de 40 ans que je suis toujours sur la route. J’ai le goût de changer un peu mon mode de vie et d’enfin poser les valises, mais pas mon violon», a souligné Mme Dubeau.

La tournée Pour une dernière fois sera de passage à Val-d’Or le 21 novembre et à Rouyn-Noranda le 22 novembre. Elle se conclura à la Maison symphonique de la Place des Arts les 1^er et 2 décembre. Angèle Dubeau a cependant des engagements internationaux jusqu’à la fin de l’année 2018. Débutée il y a quelques semaines, sa dernière tournée québécoise est riche en émotions.

«Cette tournée est pour moi une occasion de dire merci au public pour toutes ces années, ces rendez-vous. Il n’y a pas de plus belle façon que de le faire en musique. Je reçois également beaucoup d’amour de la part du public. Plusieurs me remercient d’avoir rendu plus accessible la musique classique», a expliqué la violoniste.

La Pietà

Il était impossible pour Angèle Dubeau de faire cette tournée sans la présence de ses musiciennes de La Pietà.

«Cela fait exactement 20 ans que j’ai fondé La Pietà. Le programme de mon concert a été inspiré d’œuvres qui ont marqué ces années. Cela donne une variété extraordinaire. Toute la gamme des émotions va y passer», a précisé la violoniste.

Parmi les pièces qui ont été retenues, on trouve La danse macabre de Camille Saint-Saëns, une œuvre de Philip Glass, du Ludovico Einaudi et quelques pièces de Max Richter.

«Il y aura aussi du Georges Enescu, puisque j’ai étudié trois ans en Roumanie. Je fais la <@Ri>Première Rhapsodie Roumaine<@$p>. Je ferai également la Princesse Mononoke, que j’ai eu l’occasion de faire avec le compositeur japonais Jos Hisaishi», a ajouté Angèle Dubeau.

Elle profitera de la mise en contexte des œuvres pour offrir des tranches de vie. Au cours de sa carrière, Mme Dubeau a joué dans une cinquantaine de pays, en plus de rencontrer des compositeurs et personnalités très connues. Elle a, entre autres, eu le privilège de jouer et de rencontrer Nelson Mandela et la reine Élizabeth II.

Projets en tête

La fin des tournées n’empêchera pas Mme Dubeau de se consacrer à la musique. Elle a plusieurs projets en tête, dont de nouveaux albums.

«Je joue du violon depuis plus de 50 ans et malgré tout, j’ai encore du plaisir à découvrir des pièces, des compositeurs qui m’allument et que j’ai le goût de faire découvrir aux autres», a-t-elle expliqué.

Elle aimerait également s’impliquer pour que les jeunes aient plus accès à la musique dans leur école. Elle ne sait pas encore la forme qu’elle donnera à ce projet pour l’instant.