Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Culture

Retour

03 novembre 2017

Hochelaga: un poème qui rapproche les peuples

©TC Media - Marie-Hélène Paquin

Le magnifique film de François Girard Hochelaga, terre des âmes était la meilleure façon de clore cette 36e édition du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Le finaliste du Canada dans la course aux Oscars pour le Meilleur film dans une langue étrangère est un magnifique hommage aux Premières nations.

La soirée de clôture a débuté tout en émotions, alors que des danseurs traditionnels ont offert une performance au public réuni au Théâtre du Cuivre. Parmi celui-ci, on retrouvait une vingtaine de membres des communautés autochtones de la région, tous venus voir l’œuvre poétique de François Girard sur l’histoire d’Hochelaga.

Le film se déroule sur différentes époques, mais toujours dans le même lieu: le territoire anciennement occupé par les Autochtones, situé au pied du Mont-Royal, très riche sur le plan historique. «J’avais envie de faire un film sur là où je vis et sur tous les gens qui ont habité le territoire où j’habite», a affirmé François Girard, auteur et réalisateur du film.

On a poussé l’exercice jusqu’à réduire le territoire à un lopin de terre, qui est aujourd’hui le Stade Percival-Molson, en se posant la question sur tous ceux qui ont occupé ce lopin de terre là dans le passé -François Girard

«On a poussé l’exercice jusqu’à réduire le territoire à un lopin de terre, qui est aujourd’hui le Stade Percival-Molson, en se posant la question sur tous ceux qui ont occupé ce lopin de terre là dans le passé. Ça nous ramène, dans le film, jusqu’à il y a 750 ans, jusqu’à un massacre en 1267», a-t-il ajouté.

Sur ce lopin de terre réel où un affaissement de terrain fictif survient, on revient dans le temps, tant à l’époque de l’arrivée de Jacques Cartier qu’à celle des Patriotes et des coureurs des bois. À travers les époques, on comprend mieux l’histoire de Montréal, mais aussi des Premiers peuples.

Un premier rôle majeur

Le premier rôle du film est tenu par un gars bien de chez nous, Samuel Tremblay de Pikogan, mieux connu sous le nom de Samian. Le rappeur devenu acteur y campe Baptiste, un chercheur universitaire mohawk qui s’intéresse au potentiel archéologique du Stade Percival-Molson.

François Girard lui a envoyé le scénario, que Samian a lu dans l’avion vers le Japon, où il voyageait avec son fils. «Dès que j’ai atterri au Japon, je lui ai écrit un courriel pour lui dire que je voulais le rôle», a raconté Samian.

Le fait de présenter ce film dans sa région natale, devant des membres de la communauté de Pikogan, mais surtout devant des membres de sa famille, revêtait un caractère très spécial pour l’acteur. «Ce qui m’a le plus marqué, c’est vraiment les étoiles dans les yeux de ma famille quand on est montés sur scène à la fin de la projection, leur fierté», a-t-il témoigné.

©TC Media - Marie-Hélène Paquin

Le danseur traditionnel Jeffrey Papatie.

Hochelaga, terre des âmes est le film qui représente le Canada dans la catégorie Best movie in a foreign language dans le cadre de la cérémonie des Academy Awards présentée en mars 2018. Les nominations seront annoncées le 23 janvier 2018. Le film sortira en salles au Québec en janvier 2018.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média