29 septembre 2017

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©gracieuseté

Valérie Tourangeau court depuis qu’elle a 16 ans. Pouvoir marcher au même rythme que ses amis était sa première source de motivation, puisque Valérie est une personne de petite taille. Elle songeait depuis plusieurs années à s’inscrire à un marathon, mais elle avait certaines craintes.

Faire le 10 km est l’équivalent, pour moi, d’avoir couru un demi-marathon. -Valérie Tourangeau

«J’ai d’abord hésité à le faire, a admis Mme Tourangeau. J’hésitais parce que j’avais peur de me mettre à suivre le rythme de course des autres. J’avais peur d’être essoufflée, parce que mon orgueil aurait pu prendre le dessus, et de ne pas être en mesure de terminer la course. Mes jambes font la moitié de vos jambes, donc je fais le double de pas pour la même distance.»

Pourtant, Valérie Tourangeau sait qu’elle est en mesure de courir 10 km, puisqu’elle court cette distance presque tous les jours. C’est lorsqu’elle a su que l’Association québécoise des personnes de petite taille (AQPPT) était à la recherche d’un coureur pour les représenter lors du Marathon de Montréal qu’elle a trouvé la motivation supplémentaire pour s’inscrire. Grâce à sa course, elle a pu remettre un don de 2500 $.

Dans son élément

Les craintes de Valérie Tourangeau ne se sont pas concrétisées. Elle qui croyait terminer la dernière a réussi à courir son 10 km en 1h25.

«Je faisais la course avec mon père et je lui ai répété souvent qu’il pouvait aller plus vite s’il le souhaitait et me laisser à l’arrière, a-t-elle raconté. Il me confirmait que mon rythme était bon. Je me suis même rendu compte qu’il était essoufflé. En le faisant, je me suis rendu compte que j’étais capable de dépasser les gens.»

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Valérie Tourangeau a couru 10 km au Marathon de Montréal et a parcouru la distance en 1h25.

Son expérience au Marathon de Montréal a donné l’envie à Valérie de se lancer de nouveaux défis pour les prochaines années. «J’ai l’intention de faire le demi-marathon l’année prochaine, a-t-elle dit. Pour mes 30 ans, dans près de cinq ans, je vais essayer de faire le marathon. C’est une fierté pour moi de montrer que même avec un handicap, je suis tout aussi en forme, et même plus dans certains cas, qu’une personne de taille régulière.»

«J’ai réalisé que je pouvais être une source d’inspiration. Le sport c'est tellement bon pour le cœur et la tête que je voudrais continuer à motiver le plus de gens possible, a-t-elle ajouté. Je vais au gym et on m'arrête pour me dire: "wow, tu me motives à me donner encore plus". Tant mieux si j'arrive à être inspirante pour Monsieur et Madame Tout-le-monde.»

Une question de confiance

C’est en étant active physiquement que Valérie Tourangeau a su bâtir sa confiance et développer de l’assurance.

«On m’a souvent dit que j’avais une force à l’intérieur de moi qui me poussait à me surpasser, a-t-elle précisé. Je n’y crois pas vraiment. Je crois plutôt que ça se développe. J’y suis arrivée en misant sur mes forces et en vivant des réussites. C’est pour cette raison que j’ai choisi la course, parce que c’est un sport individuel où le but est de te dépasser toi-même.»

La confiance que j’ai développée dans les sports a aussi eu des impacts dans sa vie sociale.

«Quand tu as confiance en toi, tu dégages plus de joie de vivre, a-t-elle souligné. La confiance que j’ai bâtie m’a aidée, entres autres, sur le marché du travail. Je réussis à me vendre plus facilement lors d’entrevues au niveau du travail.»

Suivre ses traces

Il est possible de suivre le quotidien de Valérie Tourangeau sur sa page Facebook «La petite madame». De plus, elle est passée sur le plateau de Denis Lévesque pour parler de son accomplissement.