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16 septembre 2017

Le frère Étienne en visite en Abitibi-Témiscamingue

Natif de St-Hélène de Mancebourg, le frère Étienne est un moine bénédictin vivant dans un monastère français depuis une quarantaine d’années. Il était de passage dans sa terre natale et nous l’avons rencontré.

Il était de passage au Québec pour visiter sa famille, mais a également profité du voyage pour faire le tour de la province.

Qu’est-ce qui vous a amené vers la vie monastique?

:C’est une longue histoire difficile à raconter rapidement, mais je crois que chaque personne est en quelque sorte à la recherche de lumière. Tout comme les arbres, l’homme a besoin d’air pur, d’espace de soleil et de Dieu. Depuis l’adolescence que je suis à la recherche de cette sagesse.

C’est donc par choix, par la recherche d’aventure, mais aussi par le renoncement que j’ai choisi cette vie. Je parle de renoncement parce que lorsqu’on décide de prendre un chemin dans sa vie, on doit renoncer à d’autres choses.

Qu’est-ce qui vous a amené en France?

Tout d’abord, il faut savoir que j’aime beaucoup le Québec. À tel point, que même après 40 ans en France, je n’ai jamais voulu prendre la citoyenneté française. Je suis fier d’être Québécois, et je crois d’ailleurs en l’avenir d’un Québec indépendant.

Alors j’ai beaucoup voyagé au Québec, j’ai fait le tour de la province et j’aurais voulu y rester, mais dans les années 70, il y avait une crise religieuse au Québec. Il y avait beaucoup d’incertitude, certains doutaient de leur vocation. Il y a eu une hémorragie dans la vie religieuse dans ces années-là et c’est à ce moment-là que j’ai décidé d’entrer dans une vie religieuse.

Je suis allé voir aux États-Unis par curiosité, même si ça ne m’attirait pas parce que je viens d’une culture francophone. C’est alors que je suis allé en France. J’y ai voyagé et un jour, la providence m’a fait découvrir l’Abbaye Ste-Madeleine du Barroux.

J’ai senti qu’il y avait une fondation solide, il y avait à la fois une véritable sagesse qui tenait compte du réel. Du moment qu’on admet que le réel existe, la vérité existe également. C’est une base extraordinaire parce qu’on vit dans un monde ou les notions de vérité ou du réel est constamment remis en question.

Il y avait également tout un héritage liturgique traditionnel, avec entre autres le chant grégorien et une force théologique de l’affirmation et de la vérité surnaturelle.

De quoi à l’air la vie dans un monastère?

En ce qui me regarde, c’est très simple. Je me lève à trois heures pour la prière de nuit. L’office de nuit commence à 3h30 et se termine soit à 4h30 ou 5h selon la solennité des offices. Après vient un certain temps de lectio divina, paisiblement, à genoux en cellule, soit la lecture des Écritures saintes. À 6h on revient à l’office, viennent alors les messes des prêtres. À 9h30 vient la messe solennelle, qui est une messe chantée.

Le matin est alors consacré à la prière et aux études, parce qu’on fait également des études dans d’autres domaines, comme la philosophie et la théologie.

L’après-midi, à travers un horaire de prières qui se succèdent tout au long de la journée, on se consacre au travail. Le soir, on termine par un office très simple, qu’on connaît tous par cœur et après on va se coucher.

Nous avons également plusieurs activités, qui nous permettent de récolter des fonds. Notre plus grande production est le vin, puisque nous sommes situés dans le sud de la France, c’est un endroit parfait pour la culture de la vigne. On y produit quelques milliers de bouteilles par année. Nous produisons également près de 50 000 litres d’huile d’olive par année, c’est également une source de revenus très importante.

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