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12 juin 2018

La livrée des forêts s’incruste en Abitibi-Témiscamingue

Elle devrait toutefois frapper moins fort que l’an dernier

©Photo La Frontière/Le Citoyen - Archives

Après avoir ravagé près 110 000 hectares de forêt en 2017, les Témiscabitibiens n’ont pas terminé de voir les petites chenilles bleues de la livrée des forêts gruger les feuilles des arbres de la région.

Même s’il ne possède pas de boule de cristal pour prédire le nombre d’arbres, principalement des peupliers faux-trembles, qui seront touchés par la livrée des forêts, Christian Hébert, chercheur scientifique en écologie à Ressources naturelles Canada, assure que sa présence en Abitibi-Témiscamingue tire à sa fin.

Comme un virus, il est difficile d’évaluer si l’épidémie reviendra plus tôt que prévu ou si elle s’installera pour de bon dans la région -Christian Hébert

«Malgré que de plus en plus d’hectares de forêt soient touchés par l’infestation de cette chenille chaque année, il n’y a pas matière à s’inquiéter. On devrait en remarquer de moins en moins, même si beaucoup de feuilles devraient disparaitre cet été», précise-t-il.

Des arbres affaiblis

Un arbre qui a vu ses feuilles être complètement mangées par la livrée des forêts est plus propice à contracter des maladies d’autres insectes.

«Les feuilles, qui réalisent la photosynthèse, offrent une sorte de protection contre les intrusions d’autres insectes dans le tronc de l’arbre. Il est donc normal de voir plus d’arbres mourir de maladies après le passage de la livrée des forêts», explique M. Hébert.

Non-nocives

Ces petits insectes qui peuvent se reproduire à coup de 200 œufs et qui finissent par se transformer en papillons de nuit ne sont pas dangereux pour l’espèce humaine. L’expert en diversité des insectes forestiers invite toutefois à la vigilance. De jeunes enfants qui en avalent pourraient subir une réaction allergique.

«Comme c’est le cas pour toutes les sortes de poils, une personne ayant ingéré cette chenille pourrait subir un inconfort, même si ça ne s’est pas beaucoup vu. Il n’y donc a pas de chance à prendre», invite Christian Hébert.

Bon débarras

Lorsqu’elles sont présentes en grand nombre, il n'est pas surprenant de voir les chenilles de la livrée des forêts s’agripper au revêtement extérieur des maisons, aux lampadaires ou aux voitures. Certaines construisent même de véritables tentes de soie dans les arbres qu’elles infestent. Le chercheur conseille d’appeler alors un exterminateur professionnel, lequel sera en mesure de les neutraliser.

«Plusieurs les arrosent pour qu’elles tombent, mais elles reviendront pour s’accrocher sur d’autres objets. Le produit qu’utilise l’exterminateur tue la chenille», indique-t-il.

Regard sur l’avenir

Avec le réchauffement de la planète, la région pourrait-elle être au prise avec une épidémie de chenilles permanente? M. Hébert refuse de statuer sur la question, mais préfère plutôt parler d’une disparition périodique de cette bestiole qui pourrait s’avérer plus courte qu’à l’habitude.

«Comme un virus, il est difficile d’évaluer si l’épidémie reviendra plus tôt que prévu ou si elle s’installera pour de bon dans la région», soulève-t-il.

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