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09 mai 2018

Gardiennes de valeur et de savoir

80 ans d'entraide et de dynamisme pour le Cercle des fermières d'Évain

Les années passent, mais rien n'a pu fléchir l'enthousiasme du Cercle des Fermières d'Évain, qui en plus d'être l'un des plus importants de l'Abitibi-Témiscamingue, célèbrera son 80e anniversaire le 17 mai.

Entourées de neuf métiers à tisser ainsi que de bricolages et de pièces brodées de toutes sortes, Carmelle Landreville-Tremblay et Lise Vigneault se font un honneur de partager les grands moments du Cercle des Fermières d'Évain.
En cette année où le thème était la découverte, les membres du cercle d'Évain n'ont pas hésité à multiplier les occasions pour s'ouvrir aux autres et aller voir comment les cercles ailleurs en Abitibi fonctionnaient. Ce dynamisme leur a valu le Prix Coup de cœur de la Fédération 19, qui regroupe les 46 cercles locaux de l'Abitibi-Témiscamingue.
«C'est parce qu'on s'implique, admet la présidente du Cercle, Lise Vigneault, avec un grand sourire. C'est vraiment une belle reconnaissance qui tombe bien.»
Presque aussi vieux qu’Évain
Le Cercle des Fermières d’Évain a été formé que quelques années après la fondation du village, en 1935. «C'est un agronome, Louis-Auguste Tremblay, qui a mis sur pied le Cercle», mentionne Mme Vigneault.
Comme le mouvement en général des Fermières, c'est à un homme que l'on doit l'association féminine. Cela peut paraître étrange au premier coup d’œil, mais Mme Landreville-Tremblay y va de sa propre interprétation. «C’était peut-être pour permettre aux femmes de socialiser et de sortir de la maison, mais aussi pour l'économie de la famille», lance-t-elle.
L’agronome amène donc des poulets et des semis aux femmes du Cercle, qui compte 44 membres à l'époque. Les réunions se font dans les maisons privées, tandis que la grande exposition, où courtepointes, broderies et tricots sont en vedette, est présentée à l'école.
De 44 à 68 membres
Bien que les préjugés soient nombreux envers les Cercles des Fermières et que le nom reflète moins qu’avant la réalité de ses membres, les regroupements tiennent, en quelque sorte, le rôle de gardiens d'un patrimoine artisanal. Cependant, ils sont surtout une occasion de socialiser dans un esprit d'entraide et de générosité.
Les femmes d'autrefois seraient d’ailleurs sans doute heureuses de savoir que le Cercle d'aujourd'hui est toujours aussi vigoureux et que c'est grâce au dynamisme de 68 femmes qu'il est toujours bien vivant.
«On a des jeunes qui sont très actives. On accueille aussi des gens qui n'habitent pas nécessairement à Évain, parce que ce n'est obligatoire de rester dans le quartier pour faire partie du Cercle», souligne Carmelle Landreville-Tremblay.
Un beau groupe
Au fil du temps, les Cercles des Fermières, tout comme celui d'Evain, se sont métamorphosés pour s'adapter aux femmes d'aujourd'hui. «Je me rappelle qu’à une certaine époque, les femmes qui venaient ici ne savaient pas se servir d'une carte de guichet automatique, se souvient Carmelle Landreville-Tremblay. Alors, on les aidait. On a organisé toutes sortes de conférences pour aider les femmes, par exemple avec un notaire. Aujourd'hui, les femmes sont plus débrouillardes.»
Pour Lise Vigneault, c'est le côté social qui lui plaît. «Les femmes ici sont tellement gentilles, accueillantes et dynamiques! C'est vraiment un beau groupe. C'est pour ça que j'ai pris la présidence. Venir au Cercle des Fermières me fait grandir, me fait découvrir des ressources que je ne soupçonnais même pas en moi», assure-t-elle.
 

©Photo La Frontière/Le Citoyen - Marie-Eve Bouchard

Le tissage est une activité encore très populaire du Cercle des Fermières

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